crazytos
Ou quand les maux deviennent des mots.
Mercredi 8 décembre 2010 à 20:44
Mardi 22 juin 2010 à 16:29
Je n’ai jamais eu la cotte. J’étais le genre de fille qui a des copains mais pas de petits-copains. Oui, j’en avais plein de copains et copines, mais très peu d’amis. Mes relations étaient superficielles et temporaires. Je ressemblais en tous points au cliché de la fille intelligente, grosse et pas très belle qu’il faut avoir à ses côtés au cas où elle pourrait être utile. Je n’étais que Christelle, la rigolote, qui parle beaucoup mais ne dit rien.
Au collège, je passais mes récrées, seule avec Jessica, à vagabonder jusqu’à ce que la sonnerie retentisse, et je me retrouvais complètement perdue et délaissée quand elle s’absentait. Au lycée déjà, je trainais plus souvent en petits groupes mais je jouais toujours le même personnage : Christelle, la rigolote, qui parle beaucoup, peut-être trop, mais qui ne dit rien.
Je ne suis pas non plus vraiment une bonne amie. Je me déconnecte, je me laisse aller, et je ne m’ouvre que trop peu. A vrai dire, je n’ouvre que certaines parties à certaines personnes : ce qui m’arrange le mieux, en gros. Si l’amitié peut se résumer à un feu que l’on doit alimenter à deux, il a alors plus de chances de s’éteindre à cause de moi. Je ne m’investie que peu, et quand je le suis, je fuis à la première étincelle, ayant bien trop peur de me brûler en y jetant du bois pour calmer la flamme.
Non, je ne suis pas une bonne amie, même si je les aime mes amis. Oh Dieu ce que je peux les aimer ! Mais je choisie toujours la voie la plus facile et joue mon plus beau rôle : Christelle, la rigolote, qui parle bien trop mais ne dit rien.
Si je n’établie aucun contact, il ne faut pas m’en vouloir, je ne vous oublie pas pour autant. Je ne suis que moi, la fille qui se comble de joie quand vous pensez à elle et commencez une communication, mais qui n’aura pas l’initiative de le faire.
Une seule et dernière phrase me vient en tête : It’s a sad thing when someone you know becomes someone you knew.
Mardi 22 juin 2010 à 16:20
« Le plus terrible ce sont les souvenirs. Quand tout a pris fin, je ne t’avais plus toi, et je le perdais lui. Je me suis retrouvée seule avec ma tête et tout ce que tu avais semé dedans. Les doutes m’envahissaient, la douleur revenait. J’avais l’impression de revivre le cauchemar que tu m’avais jadis fait sentir. Il n’était plus là pour m’aider, et je me suis enfoncée dans un trou dont j’eus du mal à me relever.
Ce n’est pas toi qui me manquais. C’est le souvenir de ce que j’ai ressenti à tes côtés. Le bon, rien que le bon. Le plaisir de plaire. L’adoration d’un être. Le pétillement de l’inconnu. La magie de ce qu’on appelle l’amour. Et ça fait mal de savoir qu’après toi, personne n’a réussit à me faire sentir tout cela. Même tout ceux-là, dont je me suis jetée dans les bras, ayant alcool ou pas comme excuse, ne m’ont pas fait vibrer comme tu me l’as fait.
Ça me hante, le souvenir du jour où je voulais de toi. »
Je savais que ça n’allait pas durer. C’était trop et en même temps. J’essayais de nourrir trois rêves sans me promettre à aucun d’eux, et j’ai tout perdu, évidement. Je suis consciente de mon erreur, je ne m’en plains pas. Dans le fond, c’est bien fait pour moi. Le plus difficile est néanmoins de passer de tout à rien. Je n’ai jamais senti ma vie aussi vide. Mais ce qui m’effraie le plus c’est que je ne semble pas vouloir y changer grand-chose. Je m’enfonce de plus en plus dans ma solitude. Le seul à qui je m’ouvre c’est lui, mais il n’est qu’un frère et il a une vie, il ne sera pas toujours là pour moi.
Je ne sais pas vraiment ce qu’il me prend. Je n’ai jamais été aussi lâche, aussi passive et laxiste. J’ai l’impression de n’être qu’un point de plus dans le décor, comme un figurant dans un film, qui voit l’action se dérouler devant ses yeux sans y participer, sans vouloir y participer.
Je n’ai envie de rien faire, juste de m’assoir et d’attendre que le temps passe en regardant la vie des autres défilée devant mon regard las, juste m’endormir pendant des heures et des heures et rêver à une vie où tout est étrange et fantastique, où il n’y a pas de frontière entre imagination et réalité, où tout peut s’achever juste en se réveillant, où tout serait tellement plus facile…
Mercredi 28 octobre 2009 à 0:26
“Tu es distante ces temps-ci. Tout va bien ?”
Tu m’as pris au dépourvue. J’ai beau tout caché, me faire tout sourire, raconter tous les pitoyables moments de ma vie pour rester la bavarde que vous connaissez tous, j’ai beau porter mon masque préféré, tu as vue. Tu vois tout.
Non, je ne vais pas bien.
Mais comment t’expliquer ça ? Moi-même je ne sais pas pourquoi ça ne va pas. Tout ce que je sais c’est que ça ne va pas, et c’est déjà bien. Et comment te le dire ? Tu ne comprendrais pas, et c’est tout à fait normal car, moi non plus, je ne comprends pas. Si je commençais un discours, il ne serait pas véridique, et je ne veux pas te mentir, ni me mentir à moi-même. Mais voici les faits, je ne vais pas bien.
Je ne peux pas te révéler tout ce qui se passe dans ma tête. Il y a trop de choses, c’est trop confus. Je pense à des histoires passées, des peines antérieures. Non, je n’y pense pas. Je les vis. A nouveau. Et je sens cette douleur qui me transperce la poitrine, pénètre mon corps, traverse mes organes, laissant ses marques derrière elle, et je ne sais pas comment réagir, comment me battre, parce que dans ce combat là il n’y a que moi, pas d’adversaire à vaincre, juste moi. Je me bats seule, contre moi-même. Et je pense à lui, sans vraiment savoir pourquoi, et sans chercher à comprendre. Et ça, tu pourrais peut-être le comprendre, mais tu ne l’accepterais pas.
C’est vrai, il me hante. Pas pour ces raisons là. Non, lui, c’est le passé, mon passé. Ce qui me hante surtout c’est cette chose que j’ai perdu, cette chose qui me fait défaut et m’empêche de me relever. Mon amour propre. J’ai plongé dans une mer de plaisirs et sucreries qui a rapidement changé d’état. Les vagues se sont amplifiées, le courant est devenu violent, et je m’éloigne toujours plus de la rive. Et depuis, depuis que j’ai cédé à la tentation, je sens que je ne pourrais plus vivre cette petite chose qui me fait pourtant tant de bien : plaire.
Ce n’est pas lui qui me manque, c’est ce que j’ai senti en sa présence, qui était mauvais je l’admets, mais tellement bon. C’est d’ailleurs ça la première chose que j’ai aimé chez lui, le fait que je croie qu’il me désire. C’est ça qui me fait vibrer, qui maintient ma flamme allumée : plaire, plaire aux hommes, me sentir désirée. Mais tel n’est plus.
Et c’est pour ça que j’ai autant souffert à la fin, parce que j’avais tout faux, il me ne voulait pas. C’est pour ça que je me jetais dans les bras de ces garçons, ayant de l’alcool ou pas comme excuse. Pour ça que je rêve debout, et finit par me prendre les claques en pleine face. C’est pour ça et c’est pathétique.
Alors, ne sentant plus que ça puisse être possible, je m’enfonce dans un état second. Je ne me plais plus, alors comment plaire aux autres ? J’ai besoin de ça pour me sentir vivante, pour être heureuse, pour me dire que je ne suis pas un point de plus sur cette Terre. Mais c’est finit, je ne ressens plus ça, et c’est pour ça que je ne vais pas bien
Enfin, peut-être pas. Je cherche simplement une explication. Ça me semble assez irrationnel de me mettre dans un tel état sans raison. Il fallait bien que j’en trouve une, aussi crédible soit-elle. N’est t’il pas dans la nature humaine de chercher des réponses à tout ? Et en ce moment, ce que je recherche c’est un sens à ma vie. Comprendre pourquoi je suis là si mon enveloppe ne me ressemble pas et ne convient pas à ce que je suis.
En effet, je sais que tout dépend de moi. Je pourrais faire un effort et nager vers le rivage. C’est faisable, difficile, mais faisable. J’en ai envie, mais n’en ai pas le courage. Et je me dis que ça à rien, même si c’est faux, parce que je sais que à la fin, je finirais noyée au beau milieu de l’océan, sans que personne de retrouve mon corps, comprimés ou pas.
Donc non, je ne vais pas bien. Et excuses-moi ne pas être capable de te l’avouer. Tu sais bien comment je suis, je ne craque pas, sauf si j’y suis obligée, sauf si l’on me pousse à bout. Mais tu ne le feras pas, parce que, même si tu n’as sûrement pas crut à mon semblant de réponse, tu sais que je n’y arriverais pas et à quel point ça peut me faire du mal. J’en suis vraiment navrée.
C’est tellement bon de se rendre compte que rien ne vas plus…
Samedi 24 octobre 2009 à 21:50
Je vois tous mes rêves s’effondrer comme des châteaux de cartes, et je ne fais rien pour empêcher ça. Je reste assise, à même le sol, avec cette douleur au cœur qui devient de plus en plus accentuée, avec ce nœud dans le ventre qui grandit de plus en plus. Je vois tout se dérober sous mes pieds, mais je ne fais rien. Je ne sais pas quoi faire. Je n’ai jamais sut quoi faire, ni cette fois ci, ni la fois précédente, ni la fois d’avant. Et je me couche, et je ferme les yeux pour empêcher les larmes de couler. Je me couche sur mon destin et j’espère. J’espère qu’en rouvrant les yeux tous les orages auront disparus, que tout ce que j’avais crus bâtir soit de nouveaux dressé devant moi, en briques et avec du ciment, solide et fixe. J’ai perdu le contrôle. J’ai essayé de rattraper les cartes, mais elles me filaient entre les doigts, comme de l’eau. Le vent a eut raison de moi.
Je reste passible, regardant en direction de l’avenir. Mais je ne vois rien, rien de ce que j’attendais. Il me fait peur. Je préfère avancer les yeux clos. C’est sûrement mois sûre. J’ai plus de chances de me prendre quelque chose dans les pattes et m’affaler sur le sol, mais je ne peux pas voir. Je ne peux pas. Le passé m’a marqué au fer rouge, le présent fait déjà des siennes et le futur ne me réserve pas un meilleur sort. Je n’ose plus espérer, je n’ose plus rêver. J’ai bien trop peur. Le temps a eut raison de moi.