crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Lundi 31 mars 2008 à 21:04

Sans titre

 

    J'ai une soudaine envie d'écrire. Une de plus. Je sais pas vraiment quoi dire... non que je n'ai rien à dire mais, au contraire, j'ai bien trop de choses sur le coeur. Je me reprends en main. Je fais le ménage dans ma vie. Et forcément, quand on range tout on ne se retrouve plus et on découvre de choses. Enfaîte je me retrouve plus facilement dans un bric à braque. Mais j'ai décider de tour remettre en ordre et je le ferais ! Enfin, j'essayerais.

    Et puis, je ne vais pas me morfondre sur mon misérable cas. Je n'ai pas que ça à faire. Enfin si, à vrai dire j'ai que ça à faire... mais bon, je vais occuper mon temps autrement. Je commence à me lasser de dire du mal de moi. C'est ridicule. Oui, c'est ridicule puisque c'est la seule chose que je sache faire ! (non, je mens, je suis douée en maths, je danse plutôt bien, que je suis la meilleure pour dire ou faire ce qu'il ne faut pas ou moment où il ne faut pas) Enfin bref. J'écris vraiment pour écrire. J'ai pas vraiment envie d'étaler tout ce que je ressens comme ça du rien. Mais bon, ça se fera. Je pense.

    E agora apetece-me escrever em português, mesmo sabendo que não o escrevo bem. Apetece-me por causa dela. “Por causa” não é o termo correcto... “para”...sim, para ela. Porque, realmente, gostaria imenso que ela pudesse ler os meus textos, que ela pudesse aprender mais sobre mim, que ela pudesse conhecer-me melhor. Mas ela não pode, não pode porque não percebe, porque insisto em escrever francês, porque, talvez, tenho medo que ela saiba tudo sobre mim. Tenho medo que alguém possa saber tudo de mim. Tudo, mesmo tudo. Saber mais sobre mim que eu mesma.

    Oui, c'est vrai que ça me fait peur. Que quelqu'un puisse savoir tout sur moi m'effraie. Sûrement parce que moi même je ne sais pas tout sur moi. C'est pour ça. C'est parce que je ne me connais pas moi même, j'ai peur qu'on puisse trouver des choses horribles en moi.

    Tenho medo de a fazer fugir. E se alguém, um dia, soubesse tudo sobre mim e descobrisse algo de feio, mesmo feio ? Não, não posso arriscar... E por isso escondo-me no meu mundo imaginário, na minha cabeça. Escondo-me e não desabafo. Tenho dificuldades em confiar nos outros porque, em realidade, não confio em mi mesma.

    Je cache beaucoup trop de choses. C'est peut-être pour ça – non, c'est sûrement pour ça – que j'écris dans une langue qu'elle ne comprend pas – ou presque pas. Vous allez dire : cette langue toi tu la maîtrises, donc c'est normal que tu écrives en français. Oui, je sais, c'est logique n'est-ce pas ? Mais alors, pourquoi continue-je à écrire en français alors que j'ai envie de lui montrer mes textes ? Enfaîte je n'ai peut-être pas vraiment envie qu'elle les lise et qu'elle apprenne trop sur moi, plus que je ne montre.

    Parce que je me suis créée une image, un masque, un personnage. Pour toutes les « elle » et tous les « il », je ne suis pas Christelle, je suis Cris. Cris elle est souriante, toujours joyeuse, elle ne se prend jamais la tête, elle prend tout bien, elle est optimiste, elle aime tout et tous, elle va toujours bien, elle n'est jamais triste, elle n'a jamais de problèmes... Cris c'est celle que j'aurais aimé être mais que je ne suis pas, pas vraiment. C'est juste un rôle.

    Ils ne connaissent pas la vrai Christelle. Ils ne connaissent pas son passé, ses doutes, ses erreurs, ses problèmes, ses complexes, ses états d'âmes... Ils ne savent que trop peu sur moi. Ils en savent assez.

    A Cris está sempre feliz, a Cris não tem problemas, a Cris é optimista, a Cris gosta de tudo e de todos. A Cris é assim. A Christelle já não. A Christelle tem montes de dúvidas, a Christelle tem problemas, a Christelle é muitas vezes pessimista, a Christelle não confia nela mesmo, a Christelle tem uma auto-estima do tamanho de uma ervilha. A Christelle esconde-se detrás da Cris.

    Je répète toujours la même chose. Une fois en français, une fois en portugais. J'ai vraiment que ça à faire. Á vrai dire j'ai plus envie d'écrire, plus sur cette page.

Lundi 31 mars 2008 à 17:54

Tous les lui de ma vie

 

    J'aime les lui, j'aime leur présence, j'aime être avec eux, j'aime m'amuser avec eux, j'aime leur compagnie. Je les aime, tout simplement.

    Le plus important des tous mes lui c'est Lui. Le Lui qui partage ma vie depuis un peu plus de 15 ans, le Lui avec qui j'ai vécu le plus de choses, le Lui qui m'a déjà vu pleurer, le Lui qui le même sang que moi. Ce Lui ne m'écoute jamais, ce Lui m'envoie chier très souvent, ce Lui ne peut s'empêcher de m'embêter, ce Lui passe son temps à me rabaisser et à m'insulter. Mais, ce Lui me fait rire. Je m'amuse avec Lui, je me sens bien avec Lui, je ne peux vivre longtemps sans Lui, je rigole avec Lui, j'ai besoin de Lui, je sais que je peux Lui faire confiance, je suis fière de Lui, et, dans le fond, je L'envie. Lui, malgré tout, je L'aime plus que tout.

    Puis il y a ce lui. Lui je le connais depuis longtemps, très longtemps... C'est avec lui que je joue le plus, c'est avec lui que je déconne le plus, c'est avec lui que je suis le plus Moi. Lui m'a appris beaucoup de choses, lui m'a beaucoup influencé, lui a créé une partie de ce que je suis. C'est avec lui que j'ai vécu le plus d'expériences, des bonnes et des mauvaises. Lui m'a mainte fois déçu mais lui s'est toujours rattrapé, lui a toujours su se faire pardonner. Parce que je ne peux lui en vouloir, je ne peux lui faire la tête bien longtemps. Parce que lui c'est lui.

    Je ne peux parler de mes lui sans parler de lui. Ce lui qui est passé avant tous les autres ces temps-ci. Ce lui a qui j'ai donné trop d'importance. Ce lui qui a beaucoup (trop) d'emprise sur moi. Ce lui qui me fait rêver. Ce lui que je veux. Lui me fait rire, lui joue avec moi, lui peut me rendre rapidement heureuse – comme il peut faire le contraire. Cependant, ce lui m'a fait – et me fait – souffrir, ce lui ne sait pas ce qu'il veut, ce lui est confus, trop confus... Mais je ne peux l'oublier, je ne peux cesser d'espérer. J'espère qu'il devienne monLui.

    Et il y a ce lui. Lui seul arrive à me remonter le moral, lui me fait reprendre confiance en moi, lui me dit ce qu'il faut au moment qu'il faut, lui me redonne espoir, lui me dit de belles choses. Ce lui lit en moi comment dans un livre ouvert. Ce lui me comprend et sait me conseiller. Lui réussit à me faire rire quand je broie du noir. Lui a la patiente d'écouter mes histoires. Lui ne me ment pas. Lui, je le regrette. Je regrette d'être trop loin de lui.

    Et lui... Lui à qui je me confie sans peur. Lui qui est différent des autres lui. Lui qui est lunatique, lui qui est tout ce que je veux d'un ami, lui qui est câlin, compréhensif, sérieux et amusant, lui qui ne sait pas tenir sa langue, lui qui vient d'une autre planète, lui qui dit des choses complètement débiles mais qui font rire, lui qui me fait danser. J'arrive à lui faire confiance et je sais que lui aussi. Lui complète lui.

    Lui... Tout le monde pensait qu'entre lui et moi il y avait plus que de l'amitié. Mais lui n'est qu'un ami, un véritable ami. Lui joue avec moi, lui me suit dans mes délires, lui a toujours peur de me faire du mal, lui est électrique, lui est toujours entrain de plaisanter, lui a la joie de vivre, lui est contagieux. Je me sens à l'aise avec lui. Il me connaît plus que les autres lui d'ici. Je ne veux pas de lui mais je ne peux m'empêcher de le provoquer, de l'allumer. C'est un jeu. C'est notre jeu.

    Une dernière référence à lui. Lui ce n'est ami, rien de plus, peut-être moins. Je ne ressent rien de spécial pour lui. Cependant, lui est spécial. Lui est le garçon idéal, mon idéal. Ce lui réunit toutes les qualités que je voudrais qu'ait monLui. Je ne peux m'empêcher de penser que je serais bien avec lui. J'aimerais plaire à ce lui, je ne sais pas pourquoi... Il me plaît un peu, je l'admet, mais il y a lui et, malgré moi, lui.

    Il y a aussi les autres lui : les lui que j'apprécie, qui me font rire, que je considère comme mes copains ; les lui que j'aurais préféré ne jamais connaître, qui m'ont, le plus souvent, déçu, que je ne peux m'empêcher de mépriser.

    Et au milieu de tous ces lui, principalement de mes lui, il m'arrive de me mélanger un peu. Je pense que lui est lui, je crois que lui peut remplacer lui, je veux que lui soit lui, je ne sais pas si lui est lui... Mais je sais que, dans le fond, chaque lui est à sa place. Tous mes lui ont leur rôle à jouer. Tous mes lui sont importants pour moi.

    Je ne peux vivre sans eux, sans mes lui.

Lundi 31 mars 2008 à 17:49

Christelle ou un amour propre de la taille d'un petit-pois

 

    Demandez-moi de parler de moi, demandez-moi d'écrire sur ma personne, demandez-moi de me décrire, vous avez 99% de chances que ce soit pessimiste, négatif, méchant. Je ne dirais pas de bien de moi. Je pourrais même vous faire la liste de mes défauts. Et on me répète sans cesse que je ne suis pas si, que je ne suis pas ça, que je suis une fille bien, etc. Les gens doivent croire que la raison pour laquelle je ne dis plus de mal de moi que de bien est toute bête, toute simple : pour qu'on me réconforte. Psychologie inverse. Je dis que je suis stupide et on accourt me dire que ce n'est pas le cas. Mais non, ce n'est pas du tout mon but. À vrai dire j'écris souvent sans but... Mais je pense qu'une explication du pourquoi du comment je suis ainsi ne serait pas du luxe.

    Je ne me suis jamais vraiment aimée. Je vivais bien avec ça. J'étais habituée à ne pas être la petite fille parfaite qu'on aurait voulu que je soit. Puis j'ai grandis, j'ai grandis et j'ai mûris. Je vivais dans une société où l'image que l'on transmet était d'une grande importance. Et j'ai commencé à me remettre en question, à me regarder avec les yeux des autres. Et je me suis vue, je me suis vue moi, je me suis vue tel que je ne m'étais jamais vue. Et je me suis dégoûtée.

    J'ai alors donné beaucoup plus d'importance aux regards des autres, aux pensées des autres, aux goûts des autres. Je me sentais de plus en plus mal. Je n'avais rien qui puisse un jour plaire à un homme. Les remarques des gens autour de moi me touchaient de plus en plus, je ne les sentais pas, je ne les sentais plus, je les vivais. Elles me blessaient comme un poignard enfoncé dans la peau. Je ressentais la douleur qu'une arme blanche provoquait chez ses victimes. Mais je ne me prenais pas en main. J'avais mal, trop mal pour me battre. J'étais persuadée que rien ne changerait : je ne serais jamais celle qu'on veut que je sois, je n'y arriverais jamais. Je n'avais pas le courage suffisant pour essayer de changer les choses. Mais en avais-je réellement envie ? Avais-je envie de devenir celle qu'on voulait que je devienne ? Est-ce que cette nouvelle moi serait vraiment Moi ? Me plairait-t-elle ?

    Et je laissais les choses comme elles étaient. J'encaissais chaque insulte, chaque mot déplacé, chaque remarque blessante. J'encaissais tout pour un jour tout libérer. Je lâchais toutes ces blessures de ma tête, elles s'échappaient par mes yeux, liquides et transparentes. Elles dévalaient mon visage en le mouillant, en le salissant. Je détestait ça, et je le déteste encore. Je préfère tout garder un maximum de temps mais ne pas pleurer, non, jamais pleurer. Et tout s'accumulait dans ma tête. On me le répétait si souvent que j'avais finis par y croire, jamais je ne plairait à personne, jamais. Et j'y crois encore...

    Je me sentais mal dans ma peau, mal dans mon corps, mal dans ma tête. J'avais perdu toute confiance en moi, toute fierté, tout amour propre. Je copiais les autres pour paraître quelqu'un, je n'avais pas de personnalité. C'est à la mode ? Très bien, je suis. Elle aime ? Ok, moi aussi j'aime. Je n'étais qu'un torchon, une mauvaise photocopie de ce qui m'entourait, de celles qui m'entouraient. Tout ça pour me sentir appréciée. Simplement appréciée puisque je savais impossible qu'on puisse m'aimer, qu'un garçon puisse, un jour, m'aimer. Je n'étais personne. J'imitais les autres sans vraiment chercher à savoir si ça me correspondait, si j'aimais. Elles avaient du succès, beaucoup d'amis, des petits copains ? Elles étaient mes modèles. Sûrement les pire modèles qu'on puisse avoir...

    Puis un jour, un jour j'ai pensé, j'ai pensé sur moi même. « Je dois me montrer telle que je suis ». J'avais pris une bonne résolution. Le plus difficile serait de la tenir. Pour tout commencement, j'ai du séparé ce que j'aimais de ce que je n'aimais pas. Musique, style vestimentaire, garçons...tout est passé par mon nouveau jugement. Et j'ai été surprise de me rendre compte que j'étais très différente de mon vrai Moi. Et j'ai changé, un peu. Je n'avais pas le courage de changer plus. Je n'avais pas assez confiance en moi pour changer tout. Que penseraient les autres ? Cela continuait de me hanter : le regard des autres. Certes, il fallait que je change, que je devienne moi, mais je ne devais pas choquer, pas surprendre. Je devais rester discrète. Cela me convenait. J'étais un peu plus Moi. Je continuais de m'inspirer des autres mais je ne copiais plus, plus autant.

    Et je suis partie. Je me suis éloignée de ces regards qui me connaissaient. J'allais devoir affronter de nouveaux regards, des regards que ne savaient rien de moi. Il m'a fallu un certain temps pour m'en rendre compte, mais c'était une bonne chose, une très bonne chose. C'est vrai, c'était effrayant, l'inconnu est effrayant. Mais dans ce cas précis, c'était moi l'inconnue. J'avais devant moi une opportunité en or, l'opportunité que je cherchais pour tout changer, pour devenir Moi. Et je suis devenue Moi. J'ai changé. Je me suis libérée. Presque...

 

    J'ai toujours eu le besoin de me sentir aimée. Je ne m'aimais pas alors il fallait que les autres le fasse. Il fallait qu'ils m'aiment pour que je ne sombre pas. J'ai toujours ce besoin en moi. Je veux qu'on m'aime. J'ai besoin qu'on m'aime. Et j'en demande toujours plus. J'ai, des fois, l'impression qu'on ne m'aime pas vraiment. J'en ai souvent l'impression... À vrai dire, j'ai du mal à croire qu'on puisse m'aimer puisque je ne m'aime pas moi même. Et j'aime. J'aime les autres, du mieux que je peux. Mais je ne le montre pas. J'ai peur, trop peur. Peur que la personne que j'aime ne m'aime pas comme je l'aime, qu'elle se moque de moi. Je ne fais pas confiance aux autres...tout comme je ne me fais pas confiance à moi même.

    Et c'est ce manque de confiance qui m'empêche de devenir tout le Moi que je voudrais enfin être. C'est elle qui me bloque quand j'essaie de bouger. C'est elle qui ne freine quand j'essaie d'avancer. Elle est là, encrée en moi. Il fallait que je découvre comment l'éliminer, comment regagner confiance en moi. Qu'est-ce qui provoque ça ? J'ai cherché, j'ai pensé, et j'ai trouver. Tout ce que j'ai accumulé depuis petite. Toutes ces cicatrices et toutes ces blessures qui n'ont jamais vraiment cicatrisées et qui ne cicatriseront peut-être jamais. Il fallait que je lutte contre elles, que je fasse quelque chose.

    Et j'ai fait le premier pas. Je suis entrée dans cette pièce. J'ai parler à cette femme, j'ai suivi ses conseils. J'ai continué à la voir et à suivre ses conseils – je continue à la voir et à suivre ses conseils. Et mon corps à commencer à changer. Il est différent. Il est mieux, c'est vrai. Mais il ne me satisfait pas. Je veux plus, toujours plus. Je ne suis pas encore contente. Je continue de changer, de maigrir, mais je n'arrive pas à augmenter mon amour propre. Certes, je me sens mieux, j'espère plus, j'ose plus de choses... mais il y toujours un quelque chose, un frein. L'image que le miroir reflète me dégoûte toujours. Je ne m'aime toujours pas.

    Et il y a lui. Ce lui qui ne m'aide en rien. Son jugement est énormément important à mes yeux. Je veux lui plaire à tout prix. Parfois, j'ai l'impression que c'est le cas et je me sens bien, si bien...Dans ces moments là, il m'arrive même de gagner courage et confiance. J'ai l'impression que tout va bien. Je suis enfin Moi. Je perds mes tabous et mes peurs. Mais, plus rapidement qu'il n'accroît mon estime, il la fait chuter. Sans un geste, sans un mot, il arrive à faire en sorte que je me sente plus mal que jamais, que je me dégoûte plus que jamais, que je me haïsses plus que jamais. Et je perds tout ce que je peux gagner en sa présence. Je m'enfonce dans un trou profond. Et je n'en trouve pas la sortie. Je traverse cette grotte obscure et sale sans savoir où aller. C'est fou ce que je peux me sentir mal.

    Tout ça car j'ai donné trop d'importance à son regard, car j'ai besoin et envie de savoir qu'il m'aime, qu'il peut m'aimer... Et j'ai peur de ne pas lui plaire. Si je ne lui plaît pas, pourquoi plairais-je à un autre ? Comment plairais-je à un autre ? Je continue sans confiance en moi et avec peu d'amour propre. Je fais semblant que tout va bien, que je me sens bien, que je suis heureuse. J'agis, je joue, je m'amuse. Mais quand je suis seule dans mon coin, il m'arrive de regretter. « Je n'aurais pas du faire ça, pas moi... ».

    Je sais que ce n'est pas bien, que je ne pourrais pas avancer dans la vie si je n'ai pas confiance en moi, que je ne pourrais pas être aimée si je ne m'aime pas moi même. Mais rien n'y fait. Je n'y arrive pas. Je n'y arriverais jamais... Il y a ce quelque chose que m'empêche de trouver la solution à mon problème, car oui, c'est un problème.

Samedi 29 mars 2008 à 20:27

Moi, moi et moi

 

    Des fois, même souvent, je me remet en question. Dans ces moments là, il y a une question, une seule question, une question du genre existentielle, une question dont personne n'a la réponse, une question qui a tant tracassé Fernando Pessoa, la question : qui suis-je ?

    Que je n'ai pas encore atteint mon vrai Moi, j'en étais déjà arrivé à la conclusion. Cependant qui est mon Moi ? Comment est-il ? C'est confus. Je me perds dans mes doutes. C'est pourtant le cadet de mes soucis ; je suis plus préoccupée par mon moi actuel que par mon vrai Moi.

    On dit tellement de choses sur moi que j'en viens à ne plus vraiment savoir où j'en suis, qui je suis. On me répète les mêmes mots, les mêmes expressions, les mêmes phrases, et je finis par y croire. Je finis pas croire que je suis comme les autres pensent que je suis, que je suis comme les autres me voient.

    Selon les dire je serais intelligente mais ne travaillant pas assez, je serais mignonne, je serais fainéante, je n'aurais rien qui puisse un jour plaire à un homme, je danserais bien, je serais bordélique, je serais folle, j'aurais l'esprit mal placé, je serais perverse, je serais une machine à fantasmes, je serais une profiteuse, je serais immature, je serais marrante, je ne serais pas sérieuse, je serais extravertie, je serais, je serais... On ne dit quelque chose et un autre ''on'' me dit le contraire... Je ne sais plus vraiment quoi penser. On me colle plusieurs réputations.

    Je suis différente des gens que je côtoie ici. Je suis étrangère. J'ai une autre vision du monde, j'ai l'esprit plus ouvert. Je suis un phénomène de foire. Chacun me juge à sa façon. Les préjugés influencent. Et je crois ce que je ne devrais pas croire. Et je ne crois pas ce que je devrais croire. Je me perds au milieu de tous ces jugements. Je n'ai demandé. Je suis simplement moi.

    Et je change. Pour ne pas paraître quelque chose d'erroné à leurs yeux, je change. Pour être meilleure aux yeux de tous, je m'éloigne de mon vrai Moi. Puis je me remet en question une énième fois : je ne peux pas changer pour eux. Et je redeviens un peu plus Moi. Et encore un faux-semblant, me voilà que change, encore une fois. Plus un nouvelle remise en question. Et ça recommence. Et ça recommence.

    Et moi, dans tout ça, je me perds. Dois-je écouter ma tête et leur faire plaisir en paraissant meilleure à leurs yeux ou dois-je écouter ce que dis mon coeur et rester moi même ?

    Je donne trop d'importance aux regards des autres, je sais... Je ne le sais que trop bien. Mais il m'est impossible de mettre de côté le jugement des autres.

Jeudi 27 mars 2008 à 13:11

Ça m'énerve

 

    Aujourd'hui j'ai envie de me plaindre, me plaindre de moi même. J'ai envie de gueuler sur moi même, de me foutre des baffes, de me jeter pas la fenêtre (mais je suis au rez de chaussé...), etc. Mon manque d'originalité, de personnalité me hante. Ça m'énerve. J'ai pourtant beaucoup d'imagination, peut-être trop. Mais rien n'y fait : je ne sors pas de l'ordinaire. J'aimerais être unique, hors du commun, différente... j'aimerais être Moi.

    Même mon pseudo, mon simple pseudo, n'est pas fruit de mon imagination. On me l'a donné et je l'ai adopté. Je n'ai pas chercher plus loin. Il me plaît : je le garde. C'est vrai qu'il me plaît, mais je n'ai pas été fichu de m'inventer mon propre pseudo. Enfin bref, passons. J'essaie d'accepter le fait que ce pseudo ne soit pas mien. Ce que, cependant, je n'arrive pas accepter c'est qu'il puisse exister des personnes qui utilisent le même, des personnes qui ont pu avoir le même surnom que moi. Ça m'énerve. Ça m'énerve vraiment. Devoir rajouter un s à Crazytos chez hotmail, changer le o par un 0 (zéro) chez Netlog (qui d'ailleurs ne me plaît pas trop), tout ça car des personnes ont daigner utiliser le même pseudo que moi. Ça m'énerve.

    En plus, j'écris toujours de la même façon. Tout le monde peut reconnaître mes textes sans même que je ne les signe. C'est toujours la même chose. Je répète je ne sais combien de fois les mêmes mots, les mêmes expressions, les mêmes phrases... J'utilise plus de « trois petits points » que de points finals. J'écris plein de phrases non verbales. Je commence souvent mes phrases par Et, Mais, etc. Et, surtout, je ne parle que de moi, rien que de moi.

    Je suis égocentrique, narcissique, égoïste, radine... non, la je divague. Mais, il est vrai que je centre toujours mes textes sur ma personne. Je suis au centre de l'action. Au centre de tout. Ça ne va pas. Je ne devrais pas être comme ça. Il y a tellement de choses à dire et à écrire... et même comme ça, le thème principal de mon « oeuvre » est moi, moi et moi. (En ce moment même je suis entrain d'écrire un autre texte intitulé Moi, moi et moi, c'est maladif...).

    Je n'ai même plus envie de continuer ce texte tant je me dégoûte d'être ainsi. Mais voilà, c'est la vie. Je suis ainsi. Point.

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