crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Jeudi 18 septembre 2008 à 21:44

IL : alor c kan kon couche ensemble ?

JE : oh oO mais quelle proposition indécente !
      tu me choques oO
      ...
      quand tu veux, mon chou :)
      xD

Simple petit moment d'exhibition. Je sais que ce n'est pas mon genre de mette ce genre d'article, mais je n'ai pas à me justifier. J'avais envie. J'avais envie de montrer que, malgré tout, je suis une fille comme les autres – même si je me plais à croire que je suis différente. J'avais envie de pouvoir me rappeler de ce petit moment quand je relirais les articles de mon blog. J'avais envie, point.


Jeudi 18 septembre 2008 à 21:11

Permettez-moi un petit moment, que je puisse me lâcher sans remords :

 


PUTAIN D'ANNÉE DE MERDE !!!


Merci.


Cette année 2008 a été particulièrement stupide. Oui, stupide. Car cette chère année a décidé d'être lunatique. Je vous explique : cette année est synonyme de matière fécale, mais, cependant, il y eut des moments de bonheur intense. Peut-être même trop intense. A la rigueur j'aurais préféré qu'il n'y ait pas de moments joyeux, ça aurait rendu cette année moins merdique. Vous ne me comprenez pas ? C'est pourtant simple. Imaginez : vous avez faim, très faim, et on vous tend un bon plat que vous aimez tant, vous vous jetez dessus pour le savourez et puis, d'un coup, on vous l'enlève. Vous restez sur votre faim, avec envie, et, surtout, vous avez encore faim. Et cette faim est d'autant plus horrible que vous avez encore le gout de ce si bon plat. Vous me suivez ? (si ce n'est pas le cas, il ne vous reste qu'à relire.) Pour ceux qui ont compris, mettez-vous à ma place et prolonger ce supplice pendant toute une année. Voila, maintenant vous êtes moi. Vous comprendrez donc qu'à la fin, quand on me tendait un plat j'y goutais – ou mieux, je me forçais à y gouter – j'appréciais mais je n'aimais pas – je faisais semblant d'aimer – histoire de ne pas rester avec plus d'envie et, par conséquence, plus de dégout, de rage, de colère…


Jusqu'ici je supportais la faim. Je supportais tout. Tout allait de travers mais je continuais à marcher droit. J'avais confiance, je ne sais pas en qui ni en quoi, mais j'avais confiance. J'étais forte et, comme déjà mentionné, je supportais tout. Mais ce n'est plus le cas. Je ne sais pas si la goutte d'eau à fait déborder le vase, je ne sais pas si mon dos n'a pas été assez solide pour tout supporter, je ne sais pas pourquoi, mais je ne supporte plus rien. Je ne supporte même plus les choses passées, les choses que je pensais déjà rangées, archivées et (presque) oubliées. Tout remonte à la surface. Tout, même les secrets enfouis qui me rongent de l'intérieur, même les petits détails aux quels je ne voulais pas donner d'importance – parce qu'ils n'avaient pas d'intérêt. Je suis à fleur de peau.


2008 a été – est, et le sera encore pendant trois mois – l'année des déceptions, des problèmes, des accidents, des défaites, des chutes… C'est vrai qu'il a eut des bons, voire très bons, moments, je ne le sais que trop bien. Mais je les regrette. Je regrette qu'ils aient eut lieux cette année, car j'ai l'impression de ne pas avoir pu en profiter, car dans mes souvenirs ils sont écrasés par tout le reste. Ils ne l'étaient pas, mais maintenant ils le sont.


Je me sens vide. A force de me remettre ne question à cause de tel ou tel comportement, je finis par ne plus me trouver. J'étais consciente d'être bien trop hystérique, et j'arrivais à changer, à être plus posée – plus  femme. Et puis je fais une rechute, je redeviens, le temps d'une soirée, celle que j'ai été durant toute une année, la Christelle hystériquement heureuse qui agit sans trop penser aux conséquences. Il a simplement fallu que cette soirée termine pour je m'en morde déjà les doigts (je n'aurais pas dut faire ça ou ci, je n'aurais pas dut dire ça ou ci). Tantôt je suis heureuse au point qu'on me croit ivre, tantôt je suis déprimée au point que je me sente vide. Attitude au bord de la maniaco-dépression.


2008 est lunatique, mes états d'âme le sont tout autant.


2008 est définitivement une année de merde.

Dimanche 14 septembre 2008 à 20:28

L'amour c'est comme un match de foot.


Moi, pour la première fois je jouais correctement ; et je voyais que le match jouait en ma faveur. J'étais près de la cage, prête à marquer un but : le goal ne la rattraperait pas et ce serait la victoire assurée. Je me suis élancée à toute vitesse, confiante jusqu'au bout et j'ai foncé. Et quand je m'apprêtais à rendre le coup de grâce, à shooter dans le ballon et à marquer un but, j'ai trébuché. J'ai trébuché et je suis tombée. La balle a continué de rouler tranquillement jusqu'à ce que le gardien la rattrape et l'envoie à l'autre bout du terrain.


J'étais couchée à plat ventre sur le sol. On me regardait l'air ahurie en essayant de comprendre ce qui c'était passé. Les spectateurs qui avaient suivit le match depuis le début ce sont précipités vers moi : ils ne savaient pas mais ils avaient compris. Ils m'ont tendu la main pour m'aider à me relever et, pour la première fois, j'ai mis mon orgueil de côté et j'ai accepté leur aide. J'avais réellement besoin de leur aide car, cette fois, je m'étais réellement blessée. J'avais mal. Après m'être doucement relevé, j'aurais put continuer le match mais je boitais, et chaque pas que je faisais me rappelait ma chute et la honte qui l'a accompagné. Lentement mais surement, j'ai rejoins le banc de touche, seule, et j'ai vu l'adversaire prendre le dessus. Je savais qu'il l'emporterait. Je savais que je ne remporterais pas la coupe.


Ma défaite était imminente mais je ne pouvais me résoudre à me voire perdre. Certes, je n'ai pas luté jusqu'au bout, je n'ai pas essayé de retourné le jeu à mon avantage, j'ai offert la victoire à mon adversaire sur un plateau d'argent, mais je n'avais la force de me voir agir de la sorte. Alors je me suis retournée et j'ai regardé les matchs de mes confrères et consœurs. Tout allait bien pour eux. Ils gagnaient tous, chacun à sa façon, mais ils gagnaient. Moi pas. Et j'étais déchirée par ce sentiment de joie et de jalousie, de rage et de haine. Pourquoi eux ? Pourquoi pas moi ?


Puis j'ai eut un déclic. J'ai eut ce déclic. Aucun match ne vaut la peine d'être jouer si on de donne pas le maximum de soi-même. Blessée ou pas, je ne le laisserais pas vaincre. Je me suis relevée et j'ai avancé en direction du terrain. Ma jambe me faisait encore souffrir mais je fis des efforts considérables pour ne pas boiter, pour ne pas montrer ma douleur. Tout comme je l'avais fait avec les spectateurs quand j'étais sur le banc de touche, en refusant leur aide, leur soutien. Il était trop tard pour gagner, je n'avais pas le temps, ni même l'envie. Je ne voulais simplement pas qu'il gagne. Je ne pouvais le laisser piétiner mon ego, ou du moins ce qu'il en restait. Il y aurait match nul. Je me le suis promis.


J'ai cependant eut beaucoup plus de mal que prévu. La douleur restait intacte et l'envie de gagner me reprenait. Cette envie qui me détruisait plus qu'elle ne me construisait. Cette envie qui m'acheminait vers la défaite plutôt que vers la victoire. Mais, heureusement, j'ai repris mes esprits et j'ai remonté la pente.


Chose promise, chose faite. Il y a eut match nul. Du moins, je pense que c'est le cas. En faite j'en suis plutôt sûre. J'ai des fois l'impression qu'il veut prendre sa revanche et entamer un nouveau match. Que cela ne se tienne, ce n'est qu'une impression. Et si c'était vraiment le cas, je n'accepterais pas. Je ne pourrais pas accepter. Je ne pourrais pas prendre le risque de perdre. Je ne peux prendre le risque de me perdre. De me perdre pour lui.

Mercredi 10 septembre 2008 à 20:42

J'étais entourée de tous ceux qui ont compté – et qui comptent toujours – à mes yeux. C'était un après-midi banal, avec sa dose d'étrange. Cela ne me perturbait pas, le fait qu'ils soient tous – ou presque  tous –  réunis de manière peu singulière, avec des rôles inversés et inespérés. J'aspirais à un après-midi normal avec tous ceux que j'aime sans me poser de questions sur pourquoi il ou elle faisait ça ou ci. Enfin bref, j'étais bien. J'étais avec eux, principalement avec elle.


Puis elle est arrivée, et j'ai su qu'il ne serait pas loin. Je l'ai attendue peu de temps, il n'a pas tardé à apparaitre. Il n'aura suffit que d'un regard. Tout deux savions ce que l'autre avait en tête. Sans dire un mot, il me suivit. Et je la vis, elle voulait me rejoindre, être avec moi. Mais moi, je voulais être avec lui, je ne voulais que lui. Je l'ai attrapé la main et l'ai conduit rapidement jusque dans ma chambre. Après avoir violement refermé  et verrouillé la porte, nous nous sommes attrapés avec désir et envie. Nos mouvements étaient  rapides, presque violents, mais symbiose et harmonie les unissaient les uns aux autres. Nos lèvres se dévoraient sans pudeur. Nos habits volaient au milieu de la pièce. Nos bras s'entremêlaient avec ferveur. Nos mains de promenaient malicieusement sur les courbes du partenaire. Nos corps se serraient comme aimantés par une puissante force étrangère. Nous avions faim l'un de l'autre. Il n'y avait pas d'amour, pas de sentiments fastidieux et inutiles. L'air était agréablement pollué de désir intense, d'envie charnelle, de passion carnivore…


Nous nous rapprochions de plus en plus de notre but, de notre rêve momentané, de notre soif inépuisable. Jamais je n'avais autant désiré un corps. Mais je savais qu'elle m'attendait. Elle souhaitait ma présence. Ma peur de la décevoir, de la perdre, était palpable. Cela m'ennuyait profondément mais je ne pouvais lui faire ça, pas à elle. À contre cœur, je l'ai lâché, je l'ai laissé seul avec son envie, avec notre envie. Notre fantasme. Notre rêve.

 


Je l'ai cherché et je l'ai finalement retrouvée, seule dans une pièce livide et blanche. L'ambiance était étrange : lourde et légère à la fois. Et je vis ce que je ne m'attendais pas à voir, ce que je n'aurais même pas osé imaginer. Elle, si femme, si mature, si « sage », tenait entre ses doigts fins un joint. La fumée était blanche. Elle me regarda avec lassitude. Son regard était vide. Je voyais qu'elle ne m'en voulait pas, je n'étais pas la responsable de se changement, de se comportement. Je lui avais tout simplement donné une bonne raison pour s'évader par ses propres moyens. J'étais étonnée, mais je n'étais pas choquée, comme si cette journée ne pouvait pas me faire de grandes surprises, comme si je pouvais m'attendre à tout, comme si je pouvais tout comprendre. Elle me tendit sa drogue en me rassurant qu'elle était douce  et non dangereuse. Je l'ai fixé, puis j'ai fixé le joint. Mon regard se promenait entre ces deux choses qui me semblaient à l'opposé l'une de l'autre. Un lourd silence s'installa. Elle continuait de me tendre sa drogue sans rien dire. Je savais comment réagir. Je devais le jeter à terre, lui crier dessus, lui faire comprendre que c'était mal, que cette chose ne ferait que lui nuire, qu'elle se détruisait petit à petit, qu'elle devait arrêter tout de suite ces enfantillages, qu'elle ne pouvait pas se rabaisser à cette solution, qu'elle devait se battre pour se relever. Je devais faire tout ça. Mais je n'en fis rien. J'ai attrapé le joint fébrilement. Elle émit un sourire de fierté, comme une grande sœur. Je savais comment faire, mais je ne l'avais jamais fait. Elle m'offrit un regard encourageant. J'ai porté l'herbe enroulée par un papier blanc jusqu'à mes lèvres, j'ai inhalé la fumée, je l'ai senti parcourir ma trachée, atteindre mes poumons et s'y balader. J'aurais du l'y laissé le plus longtemps possible, mais à peine avait-elle fait un tour que j'ai relâché la fumée blanche de mon corps. Le visage de mon amie montrait le contentement que j'aie réussi. Je me suis sentie bêtement orgueilleuse. Je m'assis à ses côtés et lui rendis sa drogue, notre drogue.


La pièce se plongea dans un brouillard de fumée blanche et reposante. Je ne pensais plus à rien, ni à lui et le désir charnel qui l'accompagnait continuellement, ni à elle et ses problèmes de dépendance aux quels je m'étais jointe.  Je m'évadais. Je m'évadais de ce monde étrange pour rejoindre le réel.

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