PUTAIN D'ANNÉE DE MERDE !!!
Merci.
Cette année 2008 a été particulièrement stupide. Oui, stupide. Car cette chère année a décidé d'être lunatique. Je vous explique : cette année est synonyme de matière fécale, mais, cependant, il y eut des moments de bonheur intense. Peut-être même trop intense. A la rigueur j'aurais préféré qu'il n'y ait pas de moments joyeux, ça aurait rendu cette année moins merdique. Vous ne me comprenez pas ? C'est pourtant simple. Imaginez : vous avez faim, très faim, et on vous tend un bon plat que vous aimez tant, vous vous jetez dessus pour le savourez et puis, d'un coup, on vous l'enlève. Vous restez sur votre faim, avec envie, et, surtout, vous avez encore faim. Et cette faim est d'autant plus horrible que vous avez encore le gout de ce si bon plat. Vous me suivez ? (si ce n'est pas le cas, il ne vous reste qu'à relire.) Pour ceux qui ont compris, mettez-vous à ma place et prolonger ce supplice pendant toute une année. Voila, maintenant vous êtes moi. Vous comprendrez donc qu'à la fin, quand on me tendait un plat j'y goutais – ou mieux, je me forçais à y gouter – j'appréciais mais je n'aimais pas – je faisais semblant d'aimer – histoire de ne pas rester avec plus d'envie et, par conséquence, plus de dégout, de rage, de colère…
Jusqu'ici je supportais la faim. Je supportais tout. Tout allait de travers mais je continuais à marcher droit. J'avais confiance, je ne sais pas en qui ni en quoi, mais j'avais confiance. J'étais forte et, comme déjà mentionné, je supportais tout. Mais ce n'est plus le cas. Je ne sais pas si la goutte d'eau à fait déborder le vase, je ne sais pas si mon dos n'a pas été assez solide pour tout supporter, je ne sais pas pourquoi, mais je ne supporte plus rien. Je ne supporte même plus les choses passées, les choses que je pensais déjà rangées, archivées et (presque) oubliées. Tout remonte à la surface. Tout, même les secrets enfouis qui me rongent de l'intérieur, même les petits détails aux quels je ne voulais pas donner d'importance – parce qu'ils n'avaient pas d'intérêt. Je suis à fleur de peau.
2008 a été – est, et le sera encore pendant trois mois – l'année des déceptions, des problèmes, des accidents, des défaites, des chutes… C'est vrai qu'il a eut des bons, voire très bons, moments, je ne le sais que trop bien. Mais je les regrette. Je regrette qu'ils aient eut lieux cette année, car j'ai l'impression de ne pas avoir pu en profiter, car dans mes souvenirs ils sont écrasés par tout le reste. Ils ne l'étaient pas, mais maintenant ils le sont.
Je me sens vide. A force de me remettre ne question à cause de tel ou tel comportement, je finis par ne plus me trouver. J'étais consciente d'être bien trop hystérique, et j'arrivais à changer, à être plus posée – plus femme. Et puis je fais une rechute, je redeviens, le temps d'une soirée, celle que j'ai été durant toute une année, la Christelle hystériquement heureuse qui agit sans trop penser aux conséquences. Il a simplement fallu que cette soirée termine pour je m'en morde déjà les doigts (je n'aurais pas dut faire ça ou ci, je n'aurais pas dut dire ça ou ci). Tantôt je suis heureuse au point qu'on me croit ivre, tantôt je suis déprimée au point que je me sente vide. Attitude au bord de la maniaco-dépression.
2008 est lunatique, mes états d'âme le sont tout autant.
2008 est définitivement une année de merde.
Je t'aime!