crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Dimanche 15 novembre 2009 à 20:51

Tu ne me demandes plus d’aller voir la lune. J’étais pourtant prête à tout pour lui poser les yeux dessus, même à marcher pieds nus dans le jardin afin de pouvoir la trouver, en vain. Tu ne me bombardes plus de messages, la nuit pour discuter, au réveil quand je me suis endormie devant mon téléphone portable. Tu ne m’appelles plus estrelinha – petite étoile. Tu ne veux plus me mordre, tu ne veux plus de cet enfant. J’abandonne. Je déclare forfait.

Je n’ai jamais été douée dans ces jeux là. Mais toi, tu m’as entrainé en plein dedans sans même que je ne m’en rende compte. Tu jetais les dés, je te suivais. Ça avançait doucement, calmement, et je suis surement plus impatiente que je ne laisse à croire. J’ai joué sur un autre terrain de jeux, en même temps, en attendant que celui que j’avais commencé avec toi arrive à la case d’arrivée. Dans l’autre jeu, les dés étaient pipés, je le savais, tu sais, mais je m’en fichais, ça me faisait passé le temps. Et comme je le regrette ce temps. Ce temps perdu pour rien, où j’ai certainement finit par te perdre toi. A force de vouloir trop et tout à la fois, j’ai finit par tout perdre. L’autre jeu qui était perdu d’avance, et celui que j’entamais à tes côtés.

Je ne vois plus ton pion. Il est peut-être déjà arrivé à la fin, ou l’as-tu retiré du plateau de jeu ? Je ne sais pas, et je n’ai pas le courage de te le demander. Moi, le mien, il y ait encore sur le plateau, et il se sent bien bête tout seul, en plein milieu d’un jeu qu’il ne peut terminer sans ton aide. C’est pour ça qu’il faut que j’abandonne, que je quitte la partie. A quoi dois-je ressembler perdue au beau milieu d’un terrain de jeu dont je ne connais pas vraiment les règles ?

J’ai pourtant essayé de te ramener vers moi, de te dire que l’autre partie était bel et bien terminé, de crier ton nom avec toute mes forces. Mais tu es resté sourd à mes appels, et je ne peux pas t’en vouloir. Tout est de ma faute. C’est bien fait pour moi.

Je dois cependant t’avouer que c’était de loin le plus beau de mes jeux. Même s’il n’a pas atteint les cases que je convoitais tant. Même si j’ai finit per perdre. Il était beau, et doux, et plein de rêves, et plein d’espoir. Mais je ne suis pas mauvaise perdante. Je ne t’en veux pas. Et je resterais là, sagement à ma place, peut-être encore habitée par un infime espoir, mais je serais là pour toi, comme je l’ai toujours été.

Mercredi 3 décembre 2008 à 21:55

Elles veulent toutes me trouver un copain. Comme si je n’étais pas capable de m’en trouver un toute seule. Bon ok, je l’admets, je me suis pas très bien débrouiller jusqu’ici et j’avais légèrement tendance à me retrouver dans des situations ridiculement impossibles. Entre les je-t’aime-moi-non-plus, les elle-je-l’aime-et-toi-tu-t’en-vas et les aujourd’hui-je-t’embrasse-demain-je-te-dis-que-tu-n’es-qu’une-amie, on peut dire que je n’ai pas eut beaucoup de chance, ou de talent, tout dépend du point de vue.


Ai-je une tête de désespérée en chien de mecs ? Ou est-ce mon attitude de pauvre petite fille jamais satisfaite qui leur font croire que j’ai à tout prix besoin d’aide pour trouver un homme ?


C’est vrai, je me plains, mais ça ce n’est pas une nouveauté. Je passe mon temps à me plaindre, de tout de rien. Je me plains d’avoir cours, et de m’ennuyer pendant les vacances. Je me plains de devoir réviser pour un contrôle, et de ne plus en avoir. Je me plains de ne pas avoir de copain, et d’être « amoureuse ».


Vous avez remarqué les guillemets ? C’est juste pour dire que je ne suis jamais vraiment tombé amoureuse.


Donc voilà, entre ce que je dis et ce que je fais, veux ou pense, il y a une grande différence.


Je ne vais pas mentir, ma condition d’éternelle célibataire, de célibataire endurcie ou de semblant de bonne sœur commence à me fatiguer mais j’en survie, je ne suis pas au bord du précipice, prête à me jeter dans le vide si je ne trouve pas un mâle.


Et puis, plus ça va et plus je trouve que l’amour c’est con...

Dimanche 14 septembre 2008 à 20:28

L'amour c'est comme un match de foot.


Moi, pour la première fois je jouais correctement ; et je voyais que le match jouait en ma faveur. J'étais près de la cage, prête à marquer un but : le goal ne la rattraperait pas et ce serait la victoire assurée. Je me suis élancée à toute vitesse, confiante jusqu'au bout et j'ai foncé. Et quand je m'apprêtais à rendre le coup de grâce, à shooter dans le ballon et à marquer un but, j'ai trébuché. J'ai trébuché et je suis tombée. La balle a continué de rouler tranquillement jusqu'à ce que le gardien la rattrape et l'envoie à l'autre bout du terrain.


J'étais couchée à plat ventre sur le sol. On me regardait l'air ahurie en essayant de comprendre ce qui c'était passé. Les spectateurs qui avaient suivit le match depuis le début ce sont précipités vers moi : ils ne savaient pas mais ils avaient compris. Ils m'ont tendu la main pour m'aider à me relever et, pour la première fois, j'ai mis mon orgueil de côté et j'ai accepté leur aide. J'avais réellement besoin de leur aide car, cette fois, je m'étais réellement blessée. J'avais mal. Après m'être doucement relevé, j'aurais put continuer le match mais je boitais, et chaque pas que je faisais me rappelait ma chute et la honte qui l'a accompagné. Lentement mais surement, j'ai rejoins le banc de touche, seule, et j'ai vu l'adversaire prendre le dessus. Je savais qu'il l'emporterait. Je savais que je ne remporterais pas la coupe.


Ma défaite était imminente mais je ne pouvais me résoudre à me voire perdre. Certes, je n'ai pas luté jusqu'au bout, je n'ai pas essayé de retourné le jeu à mon avantage, j'ai offert la victoire à mon adversaire sur un plateau d'argent, mais je n'avais la force de me voir agir de la sorte. Alors je me suis retournée et j'ai regardé les matchs de mes confrères et consœurs. Tout allait bien pour eux. Ils gagnaient tous, chacun à sa façon, mais ils gagnaient. Moi pas. Et j'étais déchirée par ce sentiment de joie et de jalousie, de rage et de haine. Pourquoi eux ? Pourquoi pas moi ?


Puis j'ai eut un déclic. J'ai eut ce déclic. Aucun match ne vaut la peine d'être jouer si on de donne pas le maximum de soi-même. Blessée ou pas, je ne le laisserais pas vaincre. Je me suis relevée et j'ai avancé en direction du terrain. Ma jambe me faisait encore souffrir mais je fis des efforts considérables pour ne pas boiter, pour ne pas montrer ma douleur. Tout comme je l'avais fait avec les spectateurs quand j'étais sur le banc de touche, en refusant leur aide, leur soutien. Il était trop tard pour gagner, je n'avais pas le temps, ni même l'envie. Je ne voulais simplement pas qu'il gagne. Je ne pouvais le laisser piétiner mon ego, ou du moins ce qu'il en restait. Il y aurait match nul. Je me le suis promis.


J'ai cependant eut beaucoup plus de mal que prévu. La douleur restait intacte et l'envie de gagner me reprenait. Cette envie qui me détruisait plus qu'elle ne me construisait. Cette envie qui m'acheminait vers la défaite plutôt que vers la victoire. Mais, heureusement, j'ai repris mes esprits et j'ai remonté la pente.


Chose promise, chose faite. Il y a eut match nul. Du moins, je pense que c'est le cas. En faite j'en suis plutôt sûre. J'ai des fois l'impression qu'il veut prendre sa revanche et entamer un nouveau match. Que cela ne se tienne, ce n'est qu'une impression. Et si c'était vraiment le cas, je n'accepterais pas. Je ne pourrais pas accepter. Je ne pourrais pas prendre le risque de perdre. Je ne peux prendre le risque de me perdre. De me perdre pour lui.

Jeudi 19 juin 2008 à 22:56

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