crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Dimanche 14 septembre 2008 à 20:28

L'amour c'est comme un match de foot.


Moi, pour la première fois je jouais correctement ; et je voyais que le match jouait en ma faveur. J'étais près de la cage, prête à marquer un but : le goal ne la rattraperait pas et ce serait la victoire assurée. Je me suis élancée à toute vitesse, confiante jusqu'au bout et j'ai foncé. Et quand je m'apprêtais à rendre le coup de grâce, à shooter dans le ballon et à marquer un but, j'ai trébuché. J'ai trébuché et je suis tombée. La balle a continué de rouler tranquillement jusqu'à ce que le gardien la rattrape et l'envoie à l'autre bout du terrain.


J'étais couchée à plat ventre sur le sol. On me regardait l'air ahurie en essayant de comprendre ce qui c'était passé. Les spectateurs qui avaient suivit le match depuis le début ce sont précipités vers moi : ils ne savaient pas mais ils avaient compris. Ils m'ont tendu la main pour m'aider à me relever et, pour la première fois, j'ai mis mon orgueil de côté et j'ai accepté leur aide. J'avais réellement besoin de leur aide car, cette fois, je m'étais réellement blessée. J'avais mal. Après m'être doucement relevé, j'aurais put continuer le match mais je boitais, et chaque pas que je faisais me rappelait ma chute et la honte qui l'a accompagné. Lentement mais surement, j'ai rejoins le banc de touche, seule, et j'ai vu l'adversaire prendre le dessus. Je savais qu'il l'emporterait. Je savais que je ne remporterais pas la coupe.


Ma défaite était imminente mais je ne pouvais me résoudre à me voire perdre. Certes, je n'ai pas luté jusqu'au bout, je n'ai pas essayé de retourné le jeu à mon avantage, j'ai offert la victoire à mon adversaire sur un plateau d'argent, mais je n'avais la force de me voir agir de la sorte. Alors je me suis retournée et j'ai regardé les matchs de mes confrères et consœurs. Tout allait bien pour eux. Ils gagnaient tous, chacun à sa façon, mais ils gagnaient. Moi pas. Et j'étais déchirée par ce sentiment de joie et de jalousie, de rage et de haine. Pourquoi eux ? Pourquoi pas moi ?


Puis j'ai eut un déclic. J'ai eut ce déclic. Aucun match ne vaut la peine d'être jouer si on de donne pas le maximum de soi-même. Blessée ou pas, je ne le laisserais pas vaincre. Je me suis relevée et j'ai avancé en direction du terrain. Ma jambe me faisait encore souffrir mais je fis des efforts considérables pour ne pas boiter, pour ne pas montrer ma douleur. Tout comme je l'avais fait avec les spectateurs quand j'étais sur le banc de touche, en refusant leur aide, leur soutien. Il était trop tard pour gagner, je n'avais pas le temps, ni même l'envie. Je ne voulais simplement pas qu'il gagne. Je ne pouvais le laisser piétiner mon ego, ou du moins ce qu'il en restait. Il y aurait match nul. Je me le suis promis.


J'ai cependant eut beaucoup plus de mal que prévu. La douleur restait intacte et l'envie de gagner me reprenait. Cette envie qui me détruisait plus qu'elle ne me construisait. Cette envie qui m'acheminait vers la défaite plutôt que vers la victoire. Mais, heureusement, j'ai repris mes esprits et j'ai remonté la pente.


Chose promise, chose faite. Il y a eut match nul. Du moins, je pense que c'est le cas. En faite j'en suis plutôt sûre. J'ai des fois l'impression qu'il veut prendre sa revanche et entamer un nouveau match. Que cela ne se tienne, ce n'est qu'une impression. Et si c'était vraiment le cas, je n'accepterais pas. Je ne pourrais pas accepter. Je ne pourrais pas prendre le risque de perdre. Je ne peux prendre le risque de me perdre. De me perdre pour lui.

Par jus-de-pasteque le Mercredi 17 septembre 2008 à 20:25
Pour rien au monde j'aurais voulu que tu ne gagnes ce match car je savais que les joueurs adverses étaient tous dopés, le match aurait été annulé et toi tu te serais battue pour rien.
Même si je ne vois pas l'amour de la même façon que toi je trouve que tu l'as magnifiquement illustré et j'espère que pour ton prochain match tu auras un adversaire digne de ce nom et que vous gagnerez tout les deux.
Je t'aime!
Par WaisetsuNingyou le Jeudi 18 septembre 2008 à 21:20
Je tombe par hasard ici, et cet article m'a attirée =')
Même si ton récit n'a rien de bien joyeux, j'ai trouvé ton texte attrayant.. J'adore la comparaison entre l'histoire d'amour, et le terrain de foot. C'est excellent : )
 

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