crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Samedi 24 octobre 2009 à 21:50

Je vois tous mes rêves s’effondrer comme des châteaux de cartes, et je ne fais rien pour empêcher ça. Je reste assise, à même le sol, avec cette douleur au cœur qui devient de plus en plus accentuée, avec ce nœud dans le ventre qui grandit de plus en plus. Je vois tout se dérober sous mes pieds, mais je ne fais  rien. Je ne sais pas quoi faire. Je n’ai jamais sut quoi faire, ni cette fois ci, ni la fois précédente, ni la fois d’avant. Et je me couche, et je ferme les yeux pour empêcher les larmes de couler. Je me couche sur mon destin et j’espère. J’espère qu’en rouvrant les yeux tous les orages auront disparus, que tout ce que j’avais crus bâtir soit de nouveaux dressé devant moi, en briques et avec du ciment, solide et fixe. J’ai perdu le contrôle. J’ai essayé de rattraper les cartes, mais elles me filaient entre les doigts, comme de l’eau. Le vent a eut raison de moi.

Je reste passible, regardant en direction de l’avenir. Mais je ne vois rien, rien de ce que j’attendais. Il me fait peur. Je préfère avancer les yeux clos. C’est sûrement mois sûre. J’ai plus de chances de me prendre quelque chose dans les pattes et m’affaler sur le sol, mais je ne peux pas voir. Je ne peux pas. Le passé m’a marqué au fer rouge, le présent fait déjà des siennes et le futur ne me réserve pas un meilleur sort. Je n’ose plus espérer, je n’ose plus rêver. J’ai bien trop peur. Le temps a eut raison de moi.

Lundi 19 octobre 2009 à 22:44

Je ne vaux pas mieux que lui. Dans notre histoire, je n’ai pas été la pauvre petite gentille fille qui a souffert à la fin. J’ai joué au même jeu que lui. Je lui ai fait exactement la même chose. Et je n’ai eut aucun scrupules, aucune peine. J’ai tout simplement suivis ses règles. Il ne méritait pas mieux, c’est vrai. Il a avait déjà profité une fois, il m’avait déjà blessé. J’avais tous les droits de lui rendre la monnaie de sa pièce. Et je me suis rabaissée à ça, je me suis rabaissée à son niveau.

Donc non, je ne vaux pas mieux que lui. Même si je savais que lui aussi s’amusait, cela ne me donnait pas le droit de jouer de la sorte. Certes il avait depuis longtemps perdu mon respect, mais ça ne m’en donnait pas le droit.

Et si je ne m’en rends compte que maintenant, c’est parce qu’il m’était plus facile de lui mettre tout sur le dos. C’est tellement plus simple quand c’est la faute de l’autre, car, ainsi, on n’a pas à payer les pots cassés. Mais je suis aussi fautive que lui, bien que la « douleur » que j’ai sentie – à la fin – fût réelle puisque ce n’était qu’un coup dans l’égo, rien d’autre qu’une question d’orgueil.

Je n’ai aucun mérite, aucune raison de le haïr.

Je ne vaux pas mieux que lui.

Lundi 19 octobre 2009 à 1:35

Ça pourrait être ça. Rien que ça. Depuis le début.

Toutes ces peines, toutes ces larmes, tous ces mauvais moments, tout ce dégout de moi-même, tous ces combats perdus, toutes ces années de souffrances à cause de ça !

J’ai toujours voulut croire qu’il y avait ça, que tout n’était pas de ma faute. Cette pensée me réconfortait. Je pourrais enfin leur jeter le diagnostique en pleine figure et leur dire « Vous voyez ?! Vous voyez ?! Ce n’est pas de ma faute ! ». Tout me paraissait bien plus facile. J’avais quelque chose sur quoi me reposer. Quelque chose sur laquelle espérer.

Et maintenant, maintenant que je suis sur le point de savoir si j’ai ça ou pas, j’espère que la réponse soit non ; même si tout serait plus facile, même si je pourrais enfin réaliser mes rêves et devenir ce que je veux être ; parce que si le comprimé ne suffit pas, si malgré le traitement je ne change pas, alors oui, ça sera de ma faute, et rien que de la mienne, je ne pourrais plus espérer vainement d’avoir un problème puisque je serais entrain de le régler. Tout sera de ma faute, je n’aurais plus d’excuse. Plus d’espoir. Plus rien.

Lundi 12 octobre 2009 à 23:38

« Et voilá, c’est toujours la même chose. J’avais pourtant fait des efforts, j’avais pourtant voulut y croire…

- Qu’est-ce que tu crois ?! Tu penses qu’un prince charmant va arriver comme ça, du rien, sur son grand cheval blanc et t’enlever pour vivre dans beau palais et être heureux jusqu’à la fin des temps ? T’es tombée sur la tête ? Tu es loin d’être une princesse, quel genre de prince voudrait de toi ?

- Mais je…

- Mais je, mais je, mais je rien du tout ! Regardes toi ! Tu rêves petite, tu n’arriveras à rien, pas comme ça. C’est la vie, et tout est de ta faute, tu ne le sais que trop bien.

- Et ci…

- Et si tu y arrivais ? Tu plaisantes j’espère ! Tu penses sérieusement y parvenir ? Être ce que tu désires tant, ce qu’ils désirent tant ? Faut pas rêver ! Tu étais sur le bon chemin et déjà si près du but, et tu t’es laissée tomber. Tu as cessé de faire tout effort. Tu as cessé de croire en toi et aux autres. C’est tellement plus facile de se laisser couler vers le fond plutôt que de nager vers la surface. C’est toi qui a voulut faire une pause, arreter de nager, c’est toi qui a finit par perdre pied. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même ! Tout est de ta faute.

- Je n’ai pas fait exprès.

- Bien sûr, toujours cette bonne vieille excuse. Tu ne l’as pas fait exprès, mais tu étais cependant consciente de ce que tu faisais bien que tu eusses préféré ne pas voir les choses tel qu’elles étaient. Et maintenant tu ouvres les yeux mais c’est trop tard, bien trop tard. Tu es allée trop loin. Les courants sont forts et t’emportent toujours plus vers le fond. Tu n’as plus la force ni le courage de t’en sortir, et tuas bien trop honte de demander de l’aire, parce que tu te sens fautive.

- Je suis désolée…

- Ce n’est pas à moi que tu dois t’excuser, c’est à toi. A toi-même, a toi seule. Car c’est à toi que tu fais le plus de tord. C’est toi que tu prives des doux plaisirs de la vie. C’est toi que tu empêches de vivre. C’est toi que tu ne laisses pas être heureuse.

- Je vais faire des efforts, je te le promets !

- Des promesses, rien que des promesses. Tu sais pourtant que tu ne les tiens pas. Ne fais pas de promesses, ne dis pas de mots en vain. Agis ! Bouges toi ! Montre leur qu’ils ont tord ! Montre leur que tu peux le faire ! Fais-le pour eux, mais surtout pour toi.

- Je vais essayer…

- Très bien.

- Et… et bien, merci !

- Mais de rien. »

Mercredi 7 octobre 2009 à 21:39

J’ai cette sensation que me ronge. Il me plait, cela ne fait aucun doute. Je m’imagine facilement dans ses bras, m’offrant à lui. Mais, au fond de moi, je sais que ça serait une mascarade car, même si la certitude d’être heureuse et comblée à ses côtés ne me quitte pas, je ne suis cependant pas sûre d’être capable de lui offrir mon cœur, pas totalement, pas irrévocablement. Et c’est assez affreux  comme sensation de vouloir être pour quelqu’un ce qu’elle ne peut pas être pour vous, de vouloir être auprès d’une personne en sachant que vous n’avez certainement pas la force de l’aimer. Parce que j’ai l’impression de ne plus savoir aimer. Tout ça à cause de lui. Lui à qui j’ai donné mon cœur sans qu’il ne me l’ait demandé, sans qu’il ne l’ait voulut. Lui à qui j’ai rouvert les bras avec l’infime espoir de ne pas refaire une erreur. Lui qui m’a déçue, non en tant que potentiel petit ami, mais en tant que personne. Parce que je ne pourrais jamais aimer l’autre comme je l’ai aimé lui. Parce que je ne l’ai toujours pas oublié, malgré tout, même si ce  que j’ai jadis ressentit à son égard s’est éclaté en milles morceaux lorsqu’il a arraché ce petit bout de moi, ce petit bout de mon cœur, et l’a jeté à terre. Et bien que je souhaite plus que tout qu’il bouche le trou que l’autre m’a creusé, je ne sais même pas s’il en est capable ou s’il en a simplement envie. A vrai dire, tout ça, tous ses mots, tous ses gestes ne font peut-être partis que de mon imagination. Je me suis déjà trompée en fois – deux fois – je peux très bien m’être à nouveau induite en erreur. Je deviens peut-être tout simplement folle. Qui sait ?!

 

J’ai conscience d’être encore jeune, d’avoir la vie devant moi et que le futur me réserve encore de bonnes et de mauvaises surprises. Je sais que dans quelques mois ces mots n’auront plus de sens. Mais c’est pourtant ce que je ressens aujourd’hui, à cette heure si tardive.

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