crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Samedi 3 janvier 2009 à 16:10

Elle l’a fait sur le sien alors je me suis dit, pourquoi pas sur le mien ? J’en avais déjà commencé un brouillon sur « 2008, un beau déchet », mais l’année n’était pas encore terminée. Maintenant je peux le faire, le bilan de mon année.

2008 n’a pas très bien commencé. Il ne m’est arrivé rien de mal ou de grave, je n’étais simplement pas bien. Elle m’a fait croire qu’ils viendraient et je l’ai cru jusqu’au bout, jusqu’à ce que je ne prenne la vérité en pleine figure : ils ne viendront pas.

Quelques jours après, je retourne en France pour son anniversaire, ses 18 ans. J’étais sa surprise, une surprise très surprenante il faut dire. Et j’ai passé un merveilleux week-end, qui n’aurait pas put mieux s’achever.


Deux semaines plus tard, je retournais encore une fois en France pour ses 18 ans à elle. Encore une fois j’étais la surprise. Je n’ai jamais dormi dans d’aussi mauvaises conditions, et j’ai adoré ça. Un autre beau week-end.


Entre temps elle l’a sut. Je ne lui avais rien dit, ni pour l’un, ni pour l’autre. J’avais si peur de lui faire de mal, mais j’ai fait pire. Elle m’a pardonné. Merci.


Une belle amitié est née, T. Je le connaissais déjà mais ne lui avais jamais donné assez d’importance pour que je m’intéresse à sa personne. Il a sut la conquérir cette importance et il l’a maintient toujours en vie. Il m’a été d’un énorme soutien. Je l’aime, malgré tout. Merci à lui aussi.


Et puis il y a eut C. et mon idylle pour lui. Ce lui sur lequel j’ai tellement parlé et écrit, ce lui qui se promène un peu partout sur mon blog. Je n’ai pas envie de m’étendre sur lui. Je ne l’ai que trop fait. Il est temps de mettre une croix dessus.


Il a continué sa vie, je continue la mienne.


Pacques, ils sont enfin venus, et pas seuls. Une bouffé d’air frais. Il ne manquait que R., mais c’était quand même parfait. Elles étaient là et ça m’a fait un bien fou. Une belle surprise pour moi cette fois ci. Merci.


Je termine l’année scolaire avec de bons résultats. Je me surpasse aux examens de mathématiques et portugais.


26 juin 2008, j’ai dix-huit et trois fête à l’honneur. Je suis enfin majeure. J’attendais ce moment avec impatience, mais il n’a pas changé grand-chose à ma vie.


Mois de juillet, j’ai tenté l’impossible : m’amuser et réviser en même temps. Le résultat n’est pas terrible, mais les moments mémorables. Elles sont venues jusqu’ici, en terre inconnue, pour moi, rien que pour moi. Elles m’ont prouvé que la distance n’affecte en rien l’amitié si celle-ci est vraie. Désolé et, surtout, merci à vous deux (oui encore une fois pour toi J.).


Ces vacances d’été ont été lunatiques. De très bons moments et des moins bons, vraiment moins bons. Mais le meilleur dans ton ça c’est qu’il m’est impossible de me souvenir des mauvais. Je sais qu’ils ont existé puisque ils ont été thèmes de réflexion et de rédaction, mais je ne m’en rappelle pas, et tant mieux !


 
2008 m’a aussi apporté mon premier réel échec, ou deux premiers peut-être, mais cela n’a plus d’importante. C’est du passé.


En moins d’une semaine j’ai eut tout (ou presque) ce que j’avais toujours désiré : mon permis, l’entrée à la fac et ma liberté – je vivais enfin seule, ne serait-ce que la semaine. L’euphorie initiale s’est rapidement transformée en déprime. Les miens me manquaient. Mes murs me manquaient. Ma vie de lycéenne me manquait. Puis, heureusement, s’est passé.


Pour la première fois de ma vie je suis allée en boîte. Soirée étudiants ou pas, j’étais en discothèque et j’en étais heureuse.


J’ai acheté une voiture, ma voiture.


J’ai passé une bon Noël, meilleur que je n’osais imaginer. J’ai reçu ce que je voulais vraiment sans l’avoir demandé et sans même l’avoir pensé : un voyage pour cette France où je n’ai pas posé pied depuis bientôt un an.


Durant cette année j’ai appris plein de choses, sur moi et sur les autres. J’ai arrêté d’être jalouse du bonheur des autres pour m’en réjouir moi aussi. J’ai perdu 15 kilos. J’ai appris à regarder autrement la gente masculine.


Cependant, je n’ai toujours pas réussi à m’attribuer ma vraie valeur. Je n’ai pas brisé cette obsession de trouver l’amour. Je n’ai pas réellement travaillé. Je ne me suis pas donnée entière à ce qui m’entoure et qui le mérite. Je n’ai pas vécu à 100% tous les bons moments.


Mes bonnes résolutions pour 2009 ? Essayer de réussir où j’ai échoué.


2008 c’est très bien terminé, vraiment très bien terminé, au son de la musique sous une pluie de champagne (au sens propre) avec vue sur un magnifique feu d’artifice. Tout ça grâce à elle. Merci A.


2008 n’a peut-être pas été si horrible que ça en fin de comptes. Peut-être que ce qui était « merdique » était ma vision des choses, ma vision du monde et son interprétation.


Aujourd’hui on est le 3 janvier 2009, depuis maintenant 33 minutes, et je ne sais toujours pas si cette nouvelle année a bien commencé. Je le crois, je l’espère. Je laisse cette réflexion à l’année prochaine.


Tout ce que j’espère maintenant c’est de ne pas me retrouver un soir de déprime, devant une feuille ou un clavier, à écrire que 2009 est de la matière fécale. Je ne demande pas l’impossible, je sais que je ne peux l’atteindre, en tout cas pas en une année, je demande seulement que mon prochain bilan soit positif et que 2009 soit meilleur que 2008.


Je vous souhaite à tous un bon bilan de 2009 !!!


Vendredi 2 janvier 2009 à 13:07


Mais quelle excellente façon de commencer la nouvelle année, points de suspension...

Ce qui me gène n'est pas l'acte en soit - bien loin du compte - mais plutôt ce qu'il va impliquer, pas au niveau de notre relation, elle ne va pas changer puisqu'il n'en a jamais eu, mais au niveau de ma tête. Je sais très bien que je viens de m'offrir quelques belles prises de tête avec moi même, un beau champ de pensées inutiles et une remise en question inévitable.

Vendredi 26 décembre 2008 à 22:24

"Tu me conduis, tu es la conductrice." "Pourtant je suis pas une très bonne conductrice." "Mais c'est toi qui me conduit, et tu conduis bien. Tu me rends dingue." "Alors t'es plus facile à conduire que ma Toyota." "Je suis facile à conduire."

C'est fou ce que les bourrés peuvent bien raconter.

Vendredi 26 décembre 2008 à 22:23

Par Lil-Devil sur l'article Un jour ou une nuit, dans la voiture. Dimanche 7 décembre 2008 à 18:00 - Publié
Moi je pense que depuis toute petite, tu rêves du prince charmant. Et tu le cherches désespérément, tellement, que tu crois au grand amour au premier regard. Réfléchis bien à la signification du mot "amoureuse" et tu verras que tu n'as pas été tant amoureuse que ça. J'ai peut-être un regard pessimiste sur le mot "amour" mais je pense que toi tu l'utilises trop facilement. Ne confonds pas l'amour et l'attirance tu verras que t'as pas tant que ça une vie amoureuse de merde ;) Quand tu rencontres un garçon qui te plaît arrête de penser "c'est peut-être le bon" mais pense "pourquoi ne pas essayer?" et comme ça, si ça ne marche pas tu ne seras plus triste. Je pense qu'il faut être déjà avec la personne pour pouvoir enfin se dire "c'est lui".
Alors arrête de déprimer, éclate toi et prends "l'amour" un peu moins au sérieux! Tu verras tout parait plus simple ^^
Je t'aime!
 
J'ai beau avoir essayé de la persuader - et de me persuader - qu'elle avait faux sur toute la ligne, maintenant, cela me semble évident, qu'elle avait tout juste.

Mercredi 3 décembre 2008 à 23:50

Petite révision de ma vie sentimentale.


Assise a l’arrière de la voiture, j’attendais que le temps passe et que j’arrive à destination. La tête penchée sur la vitre, je regardais le paysage défilé sous mes yeux, le regard lointain et les pensées dirigées vers ce que je pourrais appelée ma vie amoureuse.


Je suis retournée dans mon passé, au tout début, quand le mot amour était un mot flou, un concept plus qu’un sentiment.


En maternelle, quand je commençais à connaitre le monde extérieur, à me faire mes premiers amis, il y avait un garçon sur lequel j’avais jeté mon dévolu. Le pauvre petit se nommait Arthur. Il était grand – relativement parlant – il était beau, et moi je n’avais d’yeux que pour lui (il faut bien sûr adapter la situation à une gamine de 5 ans). Quel a été mon contentement quand le maître de grande section nous avait désigné pour être la tête de la queue – j’allais lui donner la main, tous les jours !


Le temps est passé, et dans la tranche d’âge des 7-8 ans, j’ai décidé d’être « amoureuse » de Pedro, un garçon bien plus vieux que moi (enfaite non, mais à l’époque 5 ans c’était beaucoup) qui vivait dans la rue de ma grand-mère, au Portugal. Je jouais souvent avec lui et avec d’autres petits garçons de ma tranche d’âge – j’étais la seule fille. On m’a raconté que j’allais le voir puis lui demander s’il voulait être mon amoureux, évidemment, il refusait, alors, en colère et frustrée, je repartais chez ma grand-mère en affirmant que jamais, oh grand jamais, je ne rejouerais avec lui. Et le lendemain, je revenais le voir.


CM2, j’avais aux alentours de 10 ans. Il était blond, il avait les yeux bleus, il était beau, il était grand et il était sympa : Vincent. Comme d’autres filles, j’étais éperdument amoureuse de lui, ou du moins je le pensais. Puis l’énergumène que je considérais – et considère – mon meilleur ami a eut la brillante idée d’aller le voir et de tout lui avouer (bien sûr je ne l’avais raconté à personne, ou presque). J’ai bien entendu nié de toutes mes forces. Jamais je n’aurais pu lui avouer mes sentiments. J’aurais peut-être dut, qui sait ?


L’année suivante, je tombai sous le charme de Joël. Un portugais plutôt beau gosse, qui avait du succès et qui courrait derrière une autre. Je m’entendais bien avec lui, mais notre relation s’arrêtait la. Il m’avait quand même dit deux fois que j’avais un beau fessier, et j’en restais toute émoustillée – pauvre petite. Bref, mes goûts ont commencé à s’empirer à partir de là : je ne choisissais que les pires.


Pendant les vacances de cette même année, alors que je voulais rencontrer le dit petit ami de Kelly, j’ai fait la connaissance de Rafaël, le frère du jeune garçon. Je n’ai pas flashé sur le lui, je tiens à préciser ! Mais, il disait que lui c’était le cas. Il m’a volé – j’ai bien dit volé – mon premier baiser (à cet âge là, pas de langue). Mes amies essayaient de me convaincre de flirter avec lui (je ne le verrais qu’une nuit) mais je refusais, donnant comme excuse le fait de n’avoir jamais emballé un garçon – je sais ce n’est pas une excuse plausible… Je ne sais pour quelle raison j’ai eut la « bonne idée » de faire croire que je regrettais et que, en fin de comptes, j’aurais aimé sortir avec lui. De toute évidence, c’était faux !


4ème, encore un blond aux yeux bleus et qui plus est un bel étalon. Sa gueule d’ange me fait fondre et je finis par craquer pour le jeune ado. Je pense à lui le jour et rêve de lui la nuit. Occasionnellement. Au moins, je peux me considérée comme son amie. Je ne le dis à personne, sauf aux mongols – normal – mais on me dit qu’il l’a remarqué : je le regarde beaucoup trop en cours. Je ne lui avoue mon idylle que l’année suivant, quand je me l’étais, enfin, sortit de la tête.


Cette même année suivante, j’étais alors en 3ème, petite « aventure » peu singulière et plutôt amusante, avec du recul. Vincent (non pas celui de CM2), plus connu sous le nom de Vince, mon grand ami, m’envoie un message un mardi soir pour me demander de sortir avec lui. Evidement je n’y crois pas un mot. Il réussit cependant à me convaincre qu’il ne plaisante pas, mais, tout de même méfiante, je ne demande a mon meilleur ami de lui arracher des informations subtilement et sans me nommer. Le moins subtilement possible et en me nommant, il lui demande donc s’il veut vraiment sortir avec moi. Le mercredi soir je reçois donc  un message de Vince me disant, qu’à y bien penser, il ne veut rien avec moi. Sur la défensive, je riposte en disant que de toute façon je n’aurais pas accepté. Dans le fond, ça m’a bien fait chier.


Dans la catégorie de liaison la plus con, je demande moi et Nicolas ! Alors cella la, je crois qu’il n’existe pas pire… Donc, encore dans cette même dernière année de collège, Mélanie vient me voir un jeudi matin pour me dire que je sors avec Nicolas – j’étais la dernière au courant de ma relation avec lui. Tout ça c’est arrangé la vieille, en cours de portugais. Moi et ma chère amie nous amusions, pour passer le temps, à envoyer des mots à Renato – la chose qui me sert de meilleur ami. Ces mots disaient des trucs du genre ‘’ je t’aime ‘’ il me semble. Bref, lui n’a rien eut d’autre à faire que les envoyer à un autre table, celle de Nicolas et un autre mec dont je ne me souviens plus du nom. Plein d’enthousiasme, il répond et veut savoir laquelle de nous deux est intéressée. Comme Mélanie n’était point célibataire, elle décide de répondre moi. A ce moment j’abandonne la partie, trop frustrée pour savoir ce qu’il se passe, puis je me retrouve le lendemain avec un petit copain sans même le savoir. Peu de temps après, on se parle par MSN, puis décidons de confirmer et poursuivre cette relation. C’est les vacances, il veut me voir mais je ne peux pas. Quand je reviens, je vois sur son pseudo qu’il a une copine (non pas moi). On est sorti 3 semaines ensemble, il me semble. On s’est vu deux fois. Quand Mélanie m’a arrangé un coup, et quand il a confirmé avoir une nouvelle copine. Mais quel bel amour me direz-vous…


L’année suivant je rentre au lycée. Pour la troisième année consécutive, je tombe dans la classe de Jordan. Dans mon journal intime, on peut lire qu’au début de l’année scolaire de trouvais que ça serait cool de sortir avec lui (ok, je suis en seconde mais que voulez vous ? quand on est con c’est pour la vie…). Ce que je ne savais pas c’est que quelque mois après je ne veux que lui (oui, au moment du journal intime je n’ai aucun sentiment pour le jeune homme). Comme d’habitude, je n’ose rien lui dire et je finis seule. Seule et triste.


Et puis il y lui,  dont je ne parlerais pas. Ça a été une erreur, notre erreur. Notre secret.


Je déménage au Portugal.


Les vacances d’été, une autre erreur. Rien de bien grave.


Une année après, dans l’équivalent portugais de la terminale. Carlos, pompier volontaire, en cours de chimie avec moi. Je le remarque dés le début mais ne fais pas vraiment attention. Puis il commence à jouer avec moi, et je m’amuse avec lui. On devient ami. Puis un peu plus que ça. J’en suis presque sure, je lui plais. Et, peut-être pour cette même raison, lui aussi me plait. Il se rapproche de plus en plus et notre relation en devient de plus en plus étrange et ambigus. Mes sentiments le sont tout autant. Plus ça va, plus j’ai l’impression  d’être amoureuse, plus ça va et plus je me sens mal. Certes je le veux, mais lui reste mystérieux. Un jour tout va bien, l’autre rien ne va. Un jour je sens le goût de ses lèvres, l’autre il ne me parle presque pas. Ce petit jeu dure presque l’année scolaire dans son intégrité. Lasse, je lui demande ce qu’il veut réellement de moi. La réponse m’a fait pleurer – la première fois à cause d’un garçon- : je ne suis qu’une amie. Il me faudra trois jours pour me reprendre. J’ai zappé trop vite, et je me suis repris tout en pleine gueule plus tard. Ça m’apprendra à jouer les super-girls.


Pendant l’été, je rencontre le cousin d’un ami. A ce qu’il parait je lui plait. Je me suis dit que c’était peut-être le mec. Mais il suffit qu’il me prenne par l’épaule et m’embrasse tendrement la joue pour que je me crispe. De toute évidence, l’expérience du pompier a laissé des traces.


Bref, le reste n’a pas vraiment d’intérêt. Un espagnol bourré qui s’enflamme. Un homme marié de 27 ans à qui on croit que j’ai plut. Un ami de ma cousine qui ne m’a pas laissé indifférente.


Mais dans le fond, rien.


Maintenant, je peux confirmer le chaos qu’est ma vie amoureuse. Penchée contre la fenêtre, je ne pleure pas. J’ai fait complètement abstraction de mes sentiments. Assise devant mon ordinateur, je ne pleure pas non plus. Je suis simplement légèrement dégoutée de moi-même, mais ça c’est déjà une habitude.


Donc, s’il vous plait, mesdemoiselles et messieurs, ne vous plaignez plus de vos vies amoureuse et ne vous comparez pas à moi. Vous trouverez difficilement pire.


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