crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Dimanche 7 février 2010 à 16:20

Je n’ai pas envie de réviser. C’est vrai qu’après l’avoir fait non-stop pendant 5 semaines, c’est normal ne plus supporter étudier. Cependant, ce que je fuis le plus c’est la réalité. Je ne veux pas me plonger dans un livre qui traite d’organismes invisibles mais bien réels, je n’ai pas envie de voire le monde tel qu’il est, avec une perspective certaine, scientifique. Tout ce que je souhaite c’est me perdre dans ma  tête, m’enfuir dans une dimension différente où existent ces créatures fantastiques et terrifiantes, me faire enlever par l’une d’elle et sombrer dans un destin fabuleux, aventureux et excitant. Les bactéries ça n’excite pas, ça me fera vivre un jour, c’est vrai, mais ce n’est pas ça qui me fait vibrer. Rien de réel ne me fait vibrer. J’aurais dut naitre à une autre époque, où la science n’était pas si avancée, où l’on croyait à la magie, aux monstres et au mysticisme. Même si les seuls monstres, en réalité, sont les humains. Et j’en ai honte.

Dimanche 15 novembre 2009 à 20:51

Tu ne me demandes plus d’aller voir la lune. J’étais pourtant prête à tout pour lui poser les yeux dessus, même à marcher pieds nus dans le jardin afin de pouvoir la trouver, en vain. Tu ne me bombardes plus de messages, la nuit pour discuter, au réveil quand je me suis endormie devant mon téléphone portable. Tu ne m’appelles plus estrelinha – petite étoile. Tu ne veux plus me mordre, tu ne veux plus de cet enfant. J’abandonne. Je déclare forfait.

Je n’ai jamais été douée dans ces jeux là. Mais toi, tu m’as entrainé en plein dedans sans même que je ne m’en rende compte. Tu jetais les dés, je te suivais. Ça avançait doucement, calmement, et je suis surement plus impatiente que je ne laisse à croire. J’ai joué sur un autre terrain de jeux, en même temps, en attendant que celui que j’avais commencé avec toi arrive à la case d’arrivée. Dans l’autre jeu, les dés étaient pipés, je le savais, tu sais, mais je m’en fichais, ça me faisait passé le temps. Et comme je le regrette ce temps. Ce temps perdu pour rien, où j’ai certainement finit par te perdre toi. A force de vouloir trop et tout à la fois, j’ai finit par tout perdre. L’autre jeu qui était perdu d’avance, et celui que j’entamais à tes côtés.

Je ne vois plus ton pion. Il est peut-être déjà arrivé à la fin, ou l’as-tu retiré du plateau de jeu ? Je ne sais pas, et je n’ai pas le courage de te le demander. Moi, le mien, il y ait encore sur le plateau, et il se sent bien bête tout seul, en plein milieu d’un jeu qu’il ne peut terminer sans ton aide. C’est pour ça qu’il faut que j’abandonne, que je quitte la partie. A quoi dois-je ressembler perdue au beau milieu d’un terrain de jeu dont je ne connais pas vraiment les règles ?

J’ai pourtant essayé de te ramener vers moi, de te dire que l’autre partie était bel et bien terminé, de crier ton nom avec toute mes forces. Mais tu es resté sourd à mes appels, et je ne peux pas t’en vouloir. Tout est de ma faute. C’est bien fait pour moi.

Je dois cependant t’avouer que c’était de loin le plus beau de mes jeux. Même s’il n’a pas atteint les cases que je convoitais tant. Même si j’ai finit per perdre. Il était beau, et doux, et plein de rêves, et plein d’espoir. Mais je ne suis pas mauvaise perdante. Je ne t’en veux pas. Et je resterais là, sagement à ma place, peut-être encore habitée par un infime espoir, mais je serais là pour toi, comme je l’ai toujours été.

Mercredi 11 novembre 2009 à 21:09

Les poils partout, marcher à quatre pattes, lever la jambe pour pisser, faire une position de yoga pour chier, me lécher les parties intimes, renifler les gonades des autres, manger des croquettes et des pâtés pour chien, tout ça, je pourrais m’y faire. Avec le temps, je finirais para m’habituer.

Je donnerais tout pour devenir mon chien !

Ne plus me lever le matin, fatiguée, et penser à quand je pourrais enfin dormir. Ne plus me préoccuper avec ce que je peux et dois manger et, surtout, sur ce que je ne peux pas. Ne plus connaitre les régimes, les prises de poids et l’effet yoyo. Ne plus avoir de contrôles, d’examens, de travaux et de devoirs. Ne plus m’inquiéter à propos d’un avenir incertain. Ne plus me tourmenter l’esprit avec le besoin de trouver l’amour. Ne plus avoir à répondre aux demandes bien trop exigeantes de la société. Ne plus m’ennuyer le soir. Ne plus devoir respecter les principes, les idéaux, la morale et l’éthique. Ne plus me sentir obligée d’être politiquement correcte. Ne plus regretter mes gestes passés. Ne plus réviser. Ne plus connaitre la déception, la désillusion et la douleur. Ne plus être triste sans raison. Ne plus déprimer. Ne plus, ne plus…

Je donnerais tout pour pouvoir dormir quand bon me semble, pour pouvoir manger à en faire une indigestion sans remords, pour me taper toutes les chiennes en chaleur sans choquer les âmes sensibles, pour jouer toute la journée, pour me faire câliner à tout bout de champ, pour entendre les autres me dire que je suis beau, pour me rouler dans la boue, pour me laisser aller, pour être libéré du jugement des autres, pour me sentir libre et heureux.

Je donnerais vraiment tout pour être mon chien !

Jeudi 29 octobre 2009 à 21:58

Je ne suis pas folle. Le test le prouve !

"Quel problême profond sommeille en toi ? De quoi as tu peur ?

Le temps et ses souvenirs.

Ton passé te terrorise et ton avenir t'angoisse en ce moment même. Tu as vécu dans les regrets et la peur est maintenant un des seuls sentiments qui existent en toi. Le simple fait de penser au temps qui passe, au funeste avenir qui se prépare, et à la mort de toute chose te plonge dans un pessimisme profond dont tu ne peux échapper.. Tu essayes de recréer les choses comme elles étaient avant, avant un certain traumatisme. Mais tu ne peux pas contrôler le temps, et à force d'essayer, c'est ta vie que tu ne maitrise plus"

Bon, je suis peut-être folle. Faut pas être très bien dans sa tête pour donner autant de crédit à un test de FB.

Mercredi 28 octobre 2009 à 0:26

“Tu es distante ces temps-ci. Tout va bien ?”

Tu m’as pris au dépourvue. J’ai beau tout caché, me faire tout sourire, raconter tous les pitoyables moments de ma vie pour rester la bavarde que vous connaissez tous, j’ai beau porter mon masque préféré, tu as vue. Tu vois tout.

Non, je ne vais pas bien.

Mais comment t’expliquer ça ? Moi-même je ne sais pas pourquoi ça ne va pas. Tout ce que je sais c’est que ça ne va pas, et c’est déjà bien. Et comment te le dire ? Tu ne comprendrais pas, et c’est tout à fait normal car, moi non plus, je ne comprends pas. Si je commençais un discours, il ne serait pas véridique, et je ne veux pas te mentir, ni me mentir à moi-même. Mais voici les faits, je ne vais pas bien.

Je ne peux pas te révéler tout ce qui se passe dans ma tête. Il y a trop de choses, c’est trop confus. Je pense à des histoires passées, des peines antérieures. Non, je n’y pense pas. Je les vis. A nouveau. Et je sens cette douleur qui me transperce la poitrine, pénètre mon corps, traverse mes organes, laissant ses marques derrière elle, et je ne sais pas comment réagir, comment me battre, parce que dans ce combat là il n’y a que moi, pas d’adversaire à vaincre, juste moi. Je me bats seule, contre moi-même. Et je pense à lui, sans vraiment savoir pourquoi, et sans chercher à comprendre. Et ça, tu pourrais peut-être le comprendre, mais tu ne l’accepterais pas.

C’est vrai, il me hante. Pas pour ces raisons là. Non, lui, c’est le passé, mon passé. Ce qui me hante surtout c’est cette chose que j’ai perdu, cette chose qui me fait défaut et m’empêche de me relever. Mon amour propre. J’ai plongé dans une mer de plaisirs et sucreries qui a rapidement changé d’état. Les vagues se sont amplifiées, le courant est devenu violent, et je m’éloigne toujours plus de la rive. Et depuis, depuis que j’ai cédé à la tentation, je sens que je ne pourrais plus vivre cette petite chose qui me fait pourtant tant de bien : plaire.

Ce n’est pas lui qui me manque, c’est ce que j’ai senti en sa présence, qui était mauvais je l’admets, mais tellement bon. C’est d’ailleurs ça la première chose que j’ai aimé chez lui, le fait que je croie qu’il me désire. C’est ça qui me fait vibrer, qui maintient ma flamme allumée : plaire, plaire aux hommes, me sentir désirée. Mais tel n’est plus.

Et c’est pour ça que j’ai autant souffert à la fin, parce que j’avais tout faux, il me ne voulait pas. C’est pour ça que je me jetais dans les bras de ces garçons, ayant de l’alcool ou pas comme excuse. Pour ça que je rêve debout, et finit par me prendre les claques en pleine face. C’est pour ça et c’est pathétique.

Alors, ne sentant plus que ça puisse être possible, je m’enfonce dans un état second. Je ne me plais plus, alors comment plaire aux autres ? J’ai besoin de ça pour me sentir vivante, pour être heureuse, pour me dire que je ne suis pas un point de plus sur cette Terre. Mais c’est finit, je ne ressens plus ça, et c’est pour ça que je ne vais pas bien

Enfin, peut-être pas. Je cherche simplement une explication. Ça me semble assez irrationnel de me mettre dans un tel état sans raison. Il fallait bien que j’en trouve une, aussi crédible soit-elle. N’est t’il pas dans la nature humaine de chercher des réponses à tout ? Et en ce moment, ce que je recherche c’est un sens à ma vie. Comprendre pourquoi je suis là si mon enveloppe ne me ressemble pas et ne convient pas à ce que je suis.

En effet, je sais que tout dépend de moi. Je pourrais faire un effort et nager vers le rivage. C’est faisable, difficile, mais faisable. J’en ai envie, mais n’en ai pas le courage. Et je me dis que ça à rien, même si c’est faux, parce que je sais que à la fin, je finirais noyée au beau milieu de l’océan, sans que personne de retrouve mon corps, comprimés ou pas.

Donc non, je ne vais pas bien. Et excuses-moi ne pas être capable de te l’avouer. Tu sais bien comment je suis, je ne craque pas, sauf si j’y suis obligée, sauf si l’on me pousse à bout. Mais tu ne le feras pas, parce que, même si tu n’as sûrement pas crut à mon semblant de réponse, tu sais que je n’y arriverais pas et à quel point ça peut me faire du mal. J’en suis vraiment navrée.

 

 

C’est tellement bon de se rendre compte que rien ne vas plus…

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