Voila ce que je ressens de temps en temps, quand l'envie me prend, quand j'en ai marre des mes parents :
Pourquoi je ne me sens pas aimée ?
Ai-je un problème si grave que ça ?
Pourtant les parents aiment leurs enfants généralement, mais moi je me sens à part, comme une intruse, quelqu'un de visible qui est invisible.
Je ne sens plus cet amour qui a bercé mon enfance, ce sentiment que l'on a quand on est enfant.
Pourquoi, lorsqu'on grandit, on ne ressent plus la même chose pour ses parents ?
Je me sens rejetée et pourtant moi aussi je les repousse, comme si en grandissant on n'a plus besoin des siens, on ne veut plus des siens.
Pourquoi, lorsqu'on devient adulte, on cherche à les fuir ?
Je me pose tant de questions… Avant c'était les parents qui répondaient à nos questions, qui cherchaient des réponses à la vie, qui cherchaient la clé de nos soucis… Mais maintenant ils n'en sont plus capables et c'est pour ça que l'on ne leur dit plus rien : parce qu'ils ne nous comprennent pas, parce qu'ils ne nous comprennent plus !
Je veux leur bonheur quitte à sacrifier le mien et pourtant je suis égoïste et je pense prioritairement à moi, je cherche mon bonheur même en leur faisant du mal. Pourquoi fais-je exactement le contraire de ce que je pense, de ce que je voudrais ?
Il me manque une force, celle qui nous permet d'avancer, celle qui nous fait grandir, celle qui nous fait comprendre la vie, celle qui nous aide à pardonner, celle qui nous aide tant pour vivre… Pendant l'enfance cette force c'est les parents et leur amour, mais quand on grandit on les repousse donc on refuse cette force qu'ils nous apportent même si on en a besoin ; car il est vrai qu'on en a besoin tant qu'on a pas trouvé la force de remplacement. Serait-ce le manque de cette force qui nous conduit, nous les jeunes, à nous nuire, à nuire à nos proches ?
Si c'est cela la clé de nos problèmes, pourquoi est-elle si difficile à trouver ?
C'est grave docteur ?
