crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Samedi 29 mars 2008 à 20:27

Moi, moi et moi

 

    Des fois, même souvent, je me remet en question. Dans ces moments là, il y a une question, une seule question, une question du genre existentielle, une question dont personne n'a la réponse, une question qui a tant tracassé Fernando Pessoa, la question : qui suis-je ?

    Que je n'ai pas encore atteint mon vrai Moi, j'en étais déjà arrivé à la conclusion. Cependant qui est mon Moi ? Comment est-il ? C'est confus. Je me perds dans mes doutes. C'est pourtant le cadet de mes soucis ; je suis plus préoccupée par mon moi actuel que par mon vrai Moi.

    On dit tellement de choses sur moi que j'en viens à ne plus vraiment savoir où j'en suis, qui je suis. On me répète les mêmes mots, les mêmes expressions, les mêmes phrases, et je finis par y croire. Je finis pas croire que je suis comme les autres pensent que je suis, que je suis comme les autres me voient.

    Selon les dire je serais intelligente mais ne travaillant pas assez, je serais mignonne, je serais fainéante, je n'aurais rien qui puisse un jour plaire à un homme, je danserais bien, je serais bordélique, je serais folle, j'aurais l'esprit mal placé, je serais perverse, je serais une machine à fantasmes, je serais une profiteuse, je serais immature, je serais marrante, je ne serais pas sérieuse, je serais extravertie, je serais, je serais... On ne dit quelque chose et un autre ''on'' me dit le contraire... Je ne sais plus vraiment quoi penser. On me colle plusieurs réputations.

    Je suis différente des gens que je côtoie ici. Je suis étrangère. J'ai une autre vision du monde, j'ai l'esprit plus ouvert. Je suis un phénomène de foire. Chacun me juge à sa façon. Les préjugés influencent. Et je crois ce que je ne devrais pas croire. Et je ne crois pas ce que je devrais croire. Je me perds au milieu de tous ces jugements. Je n'ai demandé. Je suis simplement moi.

    Et je change. Pour ne pas paraître quelque chose d'erroné à leurs yeux, je change. Pour être meilleure aux yeux de tous, je m'éloigne de mon vrai Moi. Puis je me remet en question une énième fois : je ne peux pas changer pour eux. Et je redeviens un peu plus Moi. Et encore un faux-semblant, me voilà que change, encore une fois. Plus un nouvelle remise en question. Et ça recommence. Et ça recommence.

    Et moi, dans tout ça, je me perds. Dois-je écouter ma tête et leur faire plaisir en paraissant meilleure à leurs yeux ou dois-je écouter ce que dis mon coeur et rester moi même ?

    Je donne trop d'importance aux regards des autres, je sais... Je ne le sais que trop bien. Mais il m'est impossible de mettre de côté le jugement des autres.

Jeudi 27 mars 2008 à 13:11

Ça m'énerve

 

    Aujourd'hui j'ai envie de me plaindre, me plaindre de moi même. J'ai envie de gueuler sur moi même, de me foutre des baffes, de me jeter pas la fenêtre (mais je suis au rez de chaussé...), etc. Mon manque d'originalité, de personnalité me hante. Ça m'énerve. J'ai pourtant beaucoup d'imagination, peut-être trop. Mais rien n'y fait : je ne sors pas de l'ordinaire. J'aimerais être unique, hors du commun, différente... j'aimerais être Moi.

    Même mon pseudo, mon simple pseudo, n'est pas fruit de mon imagination. On me l'a donné et je l'ai adopté. Je n'ai pas chercher plus loin. Il me plaît : je le garde. C'est vrai qu'il me plaît, mais je n'ai pas été fichu de m'inventer mon propre pseudo. Enfin bref, passons. J'essaie d'accepter le fait que ce pseudo ne soit pas mien. Ce que, cependant, je n'arrive pas accepter c'est qu'il puisse exister des personnes qui utilisent le même, des personnes qui ont pu avoir le même surnom que moi. Ça m'énerve. Ça m'énerve vraiment. Devoir rajouter un s à Crazytos chez hotmail, changer le o par un 0 (zéro) chez Netlog (qui d'ailleurs ne me plaît pas trop), tout ça car des personnes ont daigner utiliser le même pseudo que moi. Ça m'énerve.

    En plus, j'écris toujours de la même façon. Tout le monde peut reconnaître mes textes sans même que je ne les signe. C'est toujours la même chose. Je répète je ne sais combien de fois les mêmes mots, les mêmes expressions, les mêmes phrases... J'utilise plus de « trois petits points » que de points finals. J'écris plein de phrases non verbales. Je commence souvent mes phrases par Et, Mais, etc. Et, surtout, je ne parle que de moi, rien que de moi.

    Je suis égocentrique, narcissique, égoïste, radine... non, la je divague. Mais, il est vrai que je centre toujours mes textes sur ma personne. Je suis au centre de l'action. Au centre de tout. Ça ne va pas. Je ne devrais pas être comme ça. Il y a tellement de choses à dire et à écrire... et même comme ça, le thème principal de mon « oeuvre » est moi, moi et moi. (En ce moment même je suis entrain d'écrire un autre texte intitulé Moi, moi et moi, c'est maladif...).

    Je n'ai même plus envie de continuer ce texte tant je me dégoûte d'être ainsi. Mais voilà, c'est la vie. Je suis ainsi. Point.

Jeudi 27 mars 2008 à 13:01

    Je ne sais pas pourquoi j'écris. J'ai tout simplement envie d'écrire. Écrire, mais pour dire quoi ? Je ne sais pas... Je laisse mes doigts aller et venir sur le clavier. C'est tellement différent, c'est moins beau...écrire sur un ordinateur, utiliser un clavier...où est passé le charme de la plume, des textes manuscrits ? La société change, la société évolue. On utilise plus Word que les feuilles de papier. Les temps changent... Enfin bref, je ne vais pas écrire sur l'évolution de l'écriture et de la méthodologie utilisée pour depuis l'Antiquité.

    Reste toujours cette question : sur quoi vais-je bien pouvoir écrire ? Sur lui ? Non, je refuse de rédiger quoi que ce soit sur sa personne. Pas encore. Pas maintenant. Peut-être sur mes problèmes ? Non, je ne veux pas continuer à me plaindre et à me plaindre sans cesse. Alors sur ma vie ? Non, il n'y a rien dire qui ne soit pas lié avec les deux dernières propositions... Mais sur quoi vais-je donc écrire ? Sur rien ? Impossible, on ne peut écrire sur rien. Je n'ai pas encore découvert le sujet sur lequel je vais me concentrer sur les prochaines lignes que j'ai déjà rédiger deux paragraphes, simplement sur le fait que je ne sais pas quoi écrire.

  

    Je n'ai pas envie de raconter ma vie, je n'ai non plus la volonté de discuter politique et société, je n'ai pas le courage de m'engager dans un débat et je n'ai pas la patience nécessaire pour inventer une histoire. J'ai simplement envie d'écrire. Parce que j'aime écrire. J'aime essayer d'inventer de belles métaphores, de surprenantes comparaisons, d'incroyables hyperboles, d'inespérés antithèses... J'aime me relire et me dire que ce n'est pas très mal, que je suis assez fière de moi. Je sais que je n'écris pas superbement bien, mais je ne me plains pas. Je respecte les bons écrivains, je les admire. Je m'inspire de leurs oeuvres.

    N'est-ce pas gratifiant de découvrir dans un blog quelconque un texte magnifiquement rédigé par un auteur inconnu aux yeux du monde ? Une simple personne, comme vous et moi, mais qui a un don. Oui, un don. Et quand on lit un de ces textes fabuleusement écrits, on n'a qu'une envie : le faire découvrir au monde entier. Parce qu'on est fièr de l'auteur, une personne normale, une personne comme toutes les autres, et on espère... On espère un jour que quelqu'un nous découvre et veuille nous faire connaître au monde entier.

    Moi aussi j'espère. Non je n'espère pas. J'aimerais bien mais je ne me voile pas la face. Je n'ai pas de don. J'aime simplement écrire. Oui, j'aime ça. J'adore ça. Cela me permet de libérer ce que j'ai dans le coeur, d'extérioriser mes sentiments, de contrôler mes émotions. Ce que je ressens, mon clavier le ressens. Ce que je pense, mon écran le devine. Ce que je souhaite, mon ordinateur le sait. Cela paraît automatisé, comme si j'étais un robot. C'est ironique, je trouve.

    Enfin bref, j'écris, j'écris mais je ne dis rien. Je ne fais qu'ajouter des mots, toujours plus de mots et je suis entrain de finir une page sans n'avoir vraiment rien dit. C'est bête. C'est bête mais je n'ai pas envie d'écrire sur quelque chose en particulier, je veux écrire sur le fait d'écrire. Parce que j'aime ça, parce que l'écriture tient une certaine place dans ma vie, parce qu'écrire est aujourd'hui une nécessité plus qu'imporante, parce que pas assez de textes ont comme thème l'écriture en soi, parce que écrire s'est écrire, je vais écrire un texte qui parle d'écriture.

    (Souvenez-vous de la fin de mon premier paragraphe : « Enfin bref, je ne vais pas écrire sur l'évolution de l'écriture et de la méthodologie utilisée pour depuis l'Antiquité » comme quoi j'écris vraiment sans savoir quoi écrire. J'en viens même à contredire mes propres propos...)


        Donc, comme sous-entendu antérieurement, je ne vais pas proprement raconter l'évolution de l'écriture en développant les différentes méthodologies utilisées, non que je ne trouve pas ça intéressant, mais simplement car je n'ai pas de connaissances suffisantes pour me lancer dans ce type de discours. Je vais simplement écrire ce que je sais, exposer mes points de vue, discuter les avantages et les inconvénients... en gros je vais simplement écrire, écrire sans rien inventer.

    J'ai déjà, à peu près, montrer l'importance de l'écriture pour moi. Cependant je ne vais pas m'étendre là-dessus mais plutôt sur l'importance d'écrire pour l'Homme en général.

    Les personnes apprennent à écrire tôt. Plus on apprend jeune, mieux. Dans la vie de tous les jours on doit savoir écrire pour remplir des formulaires plus ou moins ennuyeux et inutiles, pour rédiger des papiers administratifs, pour créer son Curriculum Vitae (ou CV), pour faire parvenir de nos nouvelles à des amis, pour prendre en note ce que dit un professeur-un supérieur, pour souhaiter de bonnes fêtes aux gens qui nous sont chers... Avez-vous déjà pensé à ça : que serait votre vie si vous ne saviez pas écrire ? Essayez donc de supprimé le fait d'écrire dans votre vie. Cela éliminerait tant de choses. Vous vous sentiriez tellement atrophiés.

    Pour certains écrire est plus qu'une simple nécessité quotidienne, plus qu'une habitude : c'est une passion. Ils rédigent tout et n'importe quoi. Des histoires, des scénarios, des articles de journaux, des biographies, des débats scientifiques ou politiques, des discours... Ils se servent de leur passion pour exprimer leurs opinions, leurs idées, leurs sentiments ; pour faire connaître au monde ce qui ce passent sur Terre ; pour informer les autres de ce qui les entourent...

    Et c'est parce que certains écrivent que d'autres lisent. Car, même si quelque uns ne sentent pas d'amour proprement dit pour l'écriture, ils peuvent, cependant, en sentir pour la lecture. Et que lirions-nous si personne n'écrivait ? Rien, nous ne saurions même pas lire...Ce serait monotone...

    Certes, il aurait été préférable que certains n'est jamais appris à écrire, ni même à savoir aligner deux mots correctement (je ne donnerais pas d'exemples pour la simple raison que je n'en possède pas en ce moment même).

 

   Je me sens limitée. J'aime écrire c'est vrai, et j'aimerais pouvoir développer mes propos et mes affirmations, j'aimerais exposer tous les bénéfices de l'écriture de manière convaincante, mais, mis à part cette envie subite d'écrire, je n'ai pas de fondement. Je n'ai rien qui me permette d'écrire réellement sur ce sujet. C'est tout de même plus facile d'écrire sur soi.

    Enfaîte j'ai écris pour écrire puisqu'on ne peut pas considérer ce texte très utile. Ce n'est pas en lisant ça que ceux qui maudissent l'écriture vont soudainement l'idolâtrer. J'ai cru pouvoir offrir quelque chose de bien, mais je n'en avais pas le pouvoir. La volonté n'a pas suffit. Mais je ne plains pas. Ça aurait pu être pire. Et au moins j'ai écrit. Ce n'est pas mon meilleur texte, ce n'est pas un de ces textes qu'on relit et re-relit et re-re-relit avec passion et fierté, mais c'est un texte, mon texte. C'est ma création. Et puis, je peux me réconforter en pensant que de toutes façons j'ai simplement écris pour écrire. Pour rendre un hommage à l'écriture.

Jeudi 27 mars 2008 à 12:48

  Recommencement

 

   J'ai décidé de faire un bon tri dans ma vie. Et ce blog ne me plaisait plus autant. Il ne ressemblais pas à ce que j'aurais voulu qu'il soit. On aurait presque dit un de ces S**blog minables : alors elle c'est ma meilleure amie, je l'aime trop quoi, gros bisous ma chérie, je t'aime fort ! (rien que pour le plaisir je vous la refais, version officielle s'il vous plaît : alor hell' c ma best, jlm tro koii ! GroOo zoubiis ma chiirii, jtm foOor <3<3 !! ). Je pense qu'on peut rendre hommage à ceux qui nous sont chers d'une manière un peu plus recherchée, un peu plus belle.

    Et donc, je voulais que ce blog rassemble mon univers et surtout mes textes, car oui, maintenant, j'écris (et avec goût). Ça m'amuse de rédiger de longs textes et pourquoi les écrire s'ils sont destinés à rester dans un fichier codé de mon ordinateur ?

    À vrai dire, je suis tombée amoureuse de ces blogs avec pleins de beaux textes, tous plus magnifiques les uns que les autres (comme celui-la). Ce qui ne veut pas dire que c'est le cas pour les miens, mais qui ne tente rien n'a rien.

    Et puis, je fais ce que je veux ! Pas besoin de me justifier ! xD (j'avais envie de le mettre...). Donc voilà. Mes anciens articles, du moins ceux que je préfère, continueront d'exister après celui-ci. Et puis voilà, j'ai plus grand chose à ajouter.

    Je pourrais vous souhaiter une bonne visite mais je n'en ai guère envie ; je pourrais vous demander pleins de commentaires mais je n'en ai pas besoin pour survivre ; je pourrais vous dire tout plein de jolies choses pour conclure cet article mais non, l'envie de m'en prend pas.

    De toutes façon c'est mon blog, j'en fais ce que je veux, nah !

Mardi 4 mars 2008 à 23:08

    Certaines vies sont des métaphores : elles paraissant quelque chose mais, en réalité, sont tout autre chose. D'autres sont des comparaisons : elles essaient de ressembler vainement à d'autres vie qui, le plus souvent, n'en valent pas la peine. D'autres encore sont des antithèses : elles sont exactement le contraire de ce que leurs propriétaires voudraient qu'elles soient. La mienne, c'est une hyperbole. Je la vis comme une hyperbole.

    Je ressens tout à 200%. Je vis tout à 200%. Un petit moins et je dramatise. Un petit plus et je m'exalte. Un simple geste innocent et sans importance peut signifier énormément pour moi parce que, pour moi, rien n'est simple, rien est innocent.

    Je cherche la difficulté dans le facile, je cherche la tache dans le propre, je cherche le blanc dans le noir (et le noir dans le blanc), je cherche la petite bête là où elle n'est pas...Pour moi, tout es superlatif, rien n'est simple.

    Dans mon monde, tout les mots ont une sens figuré. Dans mon monde, il y a peu de place pour le sens propre.

    J'agrandis tout. Je rétrécis tout. Il n'y a pas de juste milieu. Il n'y a qu'un maximum et qu'un minimum.

...

    Et je me plains. Je me plains encore et toujours. Je trouve toujours à redire. Je ne suis jamais contente, jamais satisfaite. J'en veux toujours plus. Même quand j'ai tout pour être heureuse, je trouve un moyen pour me sentir triste, blasée...

    Cependant, je sais que je ne devrais pas me plaindre. Nombreux sont ceux qui aimeraient avoir ce que j'ai, vivre ce que je vis. Nombreux sont ceux qui feraient tout pour être à ma place.

    Mais moi, je veux une vie toute rose, toute belle. Je ne veux pas une vie parfaite, mais une vie de cinéma. Une vie qui n'existe pas. Et je continue de me plaindre et de m'apitoyer sur mon sort. Je me rassure en pensant qu'il il y a quelqu'un sur Terre beaucoup plus triste que moi. Oui, ça me fait du bien de savoir qu'il existes de gens plus malheureux que moi. Je suis mauvaise. Je suis méchante.

    Je me plains d'être ce que je suis. Je me plains de moi-même. Je me plains de tous. Je me plains de tout. Je me plains de ne pas cesser de me plaindre.

    Dans le fond, je dois aimer ça, me plaindre...

 

Parce que j'en ai marre d'en avoir marre !

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