crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Mercredi 3 décembre 2008 à 21:55

Elles veulent toutes me trouver un copain. Comme si je n’étais pas capable de m’en trouver un toute seule. Bon ok, je l’admets, je me suis pas très bien débrouiller jusqu’ici et j’avais légèrement tendance à me retrouver dans des situations ridiculement impossibles. Entre les je-t’aime-moi-non-plus, les elle-je-l’aime-et-toi-tu-t’en-vas et les aujourd’hui-je-t’embrasse-demain-je-te-dis-que-tu-n’es-qu’une-amie, on peut dire que je n’ai pas eut beaucoup de chance, ou de talent, tout dépend du point de vue.


Ai-je une tête de désespérée en chien de mecs ? Ou est-ce mon attitude de pauvre petite fille jamais satisfaite qui leur font croire que j’ai à tout prix besoin d’aide pour trouver un homme ?


C’est vrai, je me plains, mais ça ce n’est pas une nouveauté. Je passe mon temps à me plaindre, de tout de rien. Je me plains d’avoir cours, et de m’ennuyer pendant les vacances. Je me plains de devoir réviser pour un contrôle, et de ne plus en avoir. Je me plains de ne pas avoir de copain, et d’être « amoureuse ».


Vous avez remarqué les guillemets ? C’est juste pour dire que je ne suis jamais vraiment tombé amoureuse.


Donc voilà, entre ce que je dis et ce que je fais, veux ou pense, il y a une grande différence.


Je ne vais pas mentir, ma condition d’éternelle célibataire, de célibataire endurcie ou de semblant de bonne sœur commence à me fatiguer mais j’en survie, je ne suis pas au bord du précipice, prête à me jeter dans le vide si je ne trouve pas un mâle.


Et puis, plus ça va et plus je trouve que l’amour c’est con...

Mardi 2 décembre 2008 à 23:13

Je regarde le présent de certains, le passé d’autres et je me dis merde. Je sais bien que ce n’est pas de ma faute, que je n’en suis pas la responsable. Je sais bien que je ne pouvais rien y faire, ou presque rien. J’ai pourtant l’impression de ne pas avoir fait d’efforts, et de n’en faire toujours pas aujourd’hui. Je n’essaie même pas de les comprendre. J’admets, point. Mais dans le fond, la seule que je comprends c’est moi. Et encore…


Je ne me soucie plus autant des autres. Enfin si je me soucie, mais je ne peux pas les aider. J’ai l’impression d’être inutile. Même ceux qui sont ici, près de moi. J’écoute leurs histoires, leurs problèmes, et je les trouve bien ridicule. « S’ils savaient ce que moi je vis ».


Mais je ne suis pas à plaindre, loin de là. Mes parents me payent la peau de cul une fac privée puis le loyer de ma boite à étudiante. Ils m’ont offert une voiture. J’ai des amis qui passent leur temps à me dire à quel point je leur manque. Je peux sortir de plus en plus. Je gagne ma liberté. Et même comme ça, je me plains.


Et je passe tout ça devant les problèmes des autres. Et je ne peux pas. Je ne sais pas. J’ai l’impression de tout raté. Et j’ai peur. Autant pour moi que pour les autres.


Je vis obnubilé par la peur de tout perdre, alors je n’ai même pas considération de ce que j’ai.


Et ce  texte est un grand fouillis,  un grand n’importe quoi.


Et puis merde, je ne sers à rien.


Et n’essayez pas de me contredire.

Samedi 29 novembre 2008 à 22:58

 

C’est quand j’ai mes règles que j’aimerais être une poule !

La condition féminine, c’est de la matière fécale !

Samedi 29 novembre 2008 à 21:24

Un jour…


Un jour, j’embrasserai une fille. Un jour, je me réveillerai, après une nuit bien arrosée, au côté d’un parfait inconnu. Un jour, j’irai au Canada. Un jour, je serai infidèle à mon homme. Un jour, je me retrouverai la tête dans la cuvette après avoir un peu trop bu. Un jour, je trouverai celui qui sera le père de mes enfants. Un jour, je me marierai. Un jour, je sauverai la vie de quelqu’un. Un jour, je ferai un strip-tease. Un jour, j’aurai perdu tous mes kilos en trop. Un jour, je finirai un projet. Un jour, je rendrai quelqu’un vraiment heureux. Un jour, je me bourrerai la gueule à cause d’un chagrin d’amour. Un jour, je ferai souffrir quelqu’un. Un jour, je les rendrai fiers de moi. Un jour, je m’endormirai devant la télévision. Un jour, je gagnerai mon propre argent. Un jour, je me ferai une coloration. Un jour, je m’achèterai un I-Phone. Un jour, je tomberai en talons aiguilles. Un jour, je coucherai avec un homme marié. Un jour, je serai un bord du gouffre, avec des envies de suicides. Un jour, je coucherai avec une fille. Un jour, je me prendrai mon passé en pleine figure. Un jour, elle parlera et ferais l’expérience. Un jour, je me ferai un piercing. Un jour, je disparaitrai de la vie de quelqu’un. Un jour, je rendrai quelqu’un jaloux. Un jour, je plairai. Un jour, j’aurai la voiture de mes rêves. Un jour, on me pointera du doigt. Un jour, on servira de moi pour donner un mauvais exemple. Un jour, on se servira de moi pour donner un bon exemple.


Un  jour, je serais moins conne et j’arrêterais de croire que la vie va se dérouler comme je le veux.

Jeudi 20 novembre 2008 à 22:14

Le bel inconnu du bus


La fin du voyage était proche, plus que quelques arrêts et je serais enfin chez moi. Le bus s’arrêta une énième fois. J’ai décollé le visage de la vitre et ai regardé en direction de la porte, curiosité oblige, pour voir avec qui moi et la petite dizaine d’autres passagers allions partagé le bus. Et mes yeux rencontrèrent son visage.


Je me pouvais m’empêcher de mirer le jeune homme. Mon cœur s’est emballé et j’ai voulu lui sourire, mais la peur (ou la honte) pris le dessus et j’ai baissé la tête. Mais il fallait que je sache. Que je sache où il s’assiérait, si je pouvais le regarder sans risques. J’espérais secrètement qu’il ne choisisse le banc en face du mien. Et ce fut.


Il était là, devant moi. Il me suffisait de tendre la main pour la toucher, de me redresser pour le sentir, de lever les yeux pour le voir… Je me suis surprise à espérer bêtement qu’il ne m’adresse la parole. Puis me rendant compte de ma bêtise, je recollai mon visage au carreau, me replongeai dans ma musique, tout en rêvant, incontrolablement, à ce bel inconnu.


Puis le bus arriva à mon arrêt. Je me suis courageusement levée et me suis dirigée vers la sortie. Il est resté assis. Je l’ai regardé une dernière fois et lui ai envoyé un triste au revoir du regard. Il ne l’a surement pas remarqué. A vrai dire, il ne m’a peut-être même pas remarqué. Peu m’importe, je descendais les quelques marches pour rejoindre la réalité. C’était la fin du voyage. C’est la fin d’un doux rêve.


Qu’il était beau, l’inconnu du bus.

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