crazytos

Ou quand les maux deviennent des mots.

Lundi 12 octobre 2009 à 23:38

« Et voilá, c’est toujours la même chose. J’avais pourtant fait des efforts, j’avais pourtant voulut y croire…

- Qu’est-ce que tu crois ?! Tu penses qu’un prince charmant va arriver comme ça, du rien, sur son grand cheval blanc et t’enlever pour vivre dans beau palais et être heureux jusqu’à la fin des temps ? T’es tombée sur la tête ? Tu es loin d’être une princesse, quel genre de prince voudrait de toi ?

- Mais je…

- Mais je, mais je, mais je rien du tout ! Regardes toi ! Tu rêves petite, tu n’arriveras à rien, pas comme ça. C’est la vie, et tout est de ta faute, tu ne le sais que trop bien.

- Et ci…

- Et si tu y arrivais ? Tu plaisantes j’espère ! Tu penses sérieusement y parvenir ? Être ce que tu désires tant, ce qu’ils désirent tant ? Faut pas rêver ! Tu étais sur le bon chemin et déjà si près du but, et tu t’es laissée tomber. Tu as cessé de faire tout effort. Tu as cessé de croire en toi et aux autres. C’est tellement plus facile de se laisser couler vers le fond plutôt que de nager vers la surface. C’est toi qui a voulut faire une pause, arreter de nager, c’est toi qui a finit par perdre pied. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même ! Tout est de ta faute.

- Je n’ai pas fait exprès.

- Bien sûr, toujours cette bonne vieille excuse. Tu ne l’as pas fait exprès, mais tu étais cependant consciente de ce que tu faisais bien que tu eusses préféré ne pas voir les choses tel qu’elles étaient. Et maintenant tu ouvres les yeux mais c’est trop tard, bien trop tard. Tu es allée trop loin. Les courants sont forts et t’emportent toujours plus vers le fond. Tu n’as plus la force ni le courage de t’en sortir, et tuas bien trop honte de demander de l’aire, parce que tu te sens fautive.

- Je suis désolée…

- Ce n’est pas à moi que tu dois t’excuser, c’est à toi. A toi-même, a toi seule. Car c’est à toi que tu fais le plus de tord. C’est toi que tu prives des doux plaisirs de la vie. C’est toi que tu empêches de vivre. C’est toi que tu ne laisses pas être heureuse.

- Je vais faire des efforts, je te le promets !

- Des promesses, rien que des promesses. Tu sais pourtant que tu ne les tiens pas. Ne fais pas de promesses, ne dis pas de mots en vain. Agis ! Bouges toi ! Montre leur qu’ils ont tord ! Montre leur que tu peux le faire ! Fais-le pour eux, mais surtout pour toi.

- Je vais essayer…

- Très bien.

- Et… et bien, merci !

- Mais de rien. »

Mercredi 7 octobre 2009 à 21:39

J’ai cette sensation que me ronge. Il me plait, cela ne fait aucun doute. Je m’imagine facilement dans ses bras, m’offrant à lui. Mais, au fond de moi, je sais que ça serait une mascarade car, même si la certitude d’être heureuse et comblée à ses côtés ne me quitte pas, je ne suis cependant pas sûre d’être capable de lui offrir mon cœur, pas totalement, pas irrévocablement. Et c’est assez affreux  comme sensation de vouloir être pour quelqu’un ce qu’elle ne peut pas être pour vous, de vouloir être auprès d’une personne en sachant que vous n’avez certainement pas la force de l’aimer. Parce que j’ai l’impression de ne plus savoir aimer. Tout ça à cause de lui. Lui à qui j’ai donné mon cœur sans qu’il ne me l’ait demandé, sans qu’il ne l’ait voulut. Lui à qui j’ai rouvert les bras avec l’infime espoir de ne pas refaire une erreur. Lui qui m’a déçue, non en tant que potentiel petit ami, mais en tant que personne. Parce que je ne pourrais jamais aimer l’autre comme je l’ai aimé lui. Parce que je ne l’ai toujours pas oublié, malgré tout, même si ce  que j’ai jadis ressentit à son égard s’est éclaté en milles morceaux lorsqu’il a arraché ce petit bout de moi, ce petit bout de mon cœur, et l’a jeté à terre. Et bien que je souhaite plus que tout qu’il bouche le trou que l’autre m’a creusé, je ne sais même pas s’il en est capable ou s’il en a simplement envie. A vrai dire, tout ça, tous ses mots, tous ses gestes ne font peut-être partis que de mon imagination. Je me suis déjà trompée en fois – deux fois – je peux très bien m’être à nouveau induite en erreur. Je deviens peut-être tout simplement folle. Qui sait ?!

 

J’ai conscience d’être encore jeune, d’avoir la vie devant moi et que le futur me réserve encore de bonnes et de mauvaises surprises. Je sais que dans quelques mois ces mots n’auront plus de sens. Mais c’est pourtant ce que je ressens aujourd’hui, à cette heure si tardive.

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